Charles Michel veut préserver l’accord avec l’Iran et même l’élargir

L'accord sur le nucléaire iranien, duquel les Etats-Unis ont annoncé mercredi leur retrait, doit être préservé et même élargi à un volet économique, a affirmé jeudi le Premier ministre Charles Michel, interrogé sur les ondes de Radio 1 (VRT).

"Nous devons regarder avec nos partenaires dans le monde s'il y a une possibilité pour davantage d'échanges économiques. Un élargissement de l'accord peut offrir plus de chances au développement économique. Plus de prospérité et de croissance, ce qui est souvent un facteur de stabilité", a indiqué Charles Michel.

L'Union européenne s'était déjà dite mercredi soir "déterminée à préserver" l'accord nucléaire iranien, soulignant ses propres intérêts sécuritaires et la protection de ses investissements économiques. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, eux aussi "déterminés" à continuer à appliquer l'accord, ont en outre évoqué la nécessité de travailler à en négocier un nouveau, plus large.

Sur la VRT, Charles Michel a qualifié de dangereuse la décision de retrait annoncée par le président des Etats-Unis Donald Trump, une décision "qui ne va pas dans le sens de la stabilité, au contraire".
Les dirigeants européens devraient profiter d'un sommet prévu la semaine prochain à Sofia, sur les Balkans occidentaux, pour parler de ce dossier ainsi que de celui de la hausse des droits de douane américains sur l'acier et l'aluminium. Ce sommet offrira la possibilité à l'UE de déterminer sa stratégie sur le nucléaire iranien, a confirmé Charles Michel.

Quoi qu'il en soit, le dialogue doit être maintenu avec l'Iran, a-t-il insisté, "pour aller vers une désescalade plus avancée". Dans ce cadre, les inspections nucléaires en Iran doivent être maintenues. "Nous ne sommes pas les avocats de l'Iran, mais de la paix et de la prospérité", selon le chef du gouvernement belge.

 

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