En prison depuis 2 ans, le professeur Djalali est "méconnaissable"

Cela fait deux ans ce 26 avril que l'Iranien Ahmadreza Djalali, professeur invité à la l’Université Libre néerlandophone de Bruxelles (VUB), est emprisonné à Téhéran. Il y a été reconnu coupable d'espionnage et condamné à mort en Iran. Des photos obtenues par son collègue et urgentiste Gerlant Van Berlaer témoignent d'un homme très amaigri. "Ahmadreza est à peine reconnaissable tant il est efflanqué. Il a l'air mourant", estime Van Berlaer.

Le professeur Djalali donnait cours dans un institut suédois et était aussi professeur invité à l’Université Libre néerlandophone de Bruxelles. En octobre 2017, il a été condamné à la peine capitale en Iran. Son exécution a cependant été repoussée sous la pression de l'Occident.

La Suède a naturalisé le scientifique dans l'espoir de voir sa peine diminuée en Iran. Selon l’urgentiste belge Gerlant Van Berlaer (photo), le professeur est désormais livré à son sort en prison. "C'est une stratégie de l'Iran qui n'ose pas l'exécuter, par crainte de faire voler en éclat ses liens économiques avec l'Europe. Mais il n'est pas libéré non plus pour éviter que la justice et les services de renseignement ne perdent la face en Iran. Sa situation est bloquée, il croupit donc dans sa cellule."

"Nous demandons à tous les politiques, mais aussi aux hommes d'affaires, qu'ils continuent à plaider sa cause au cours de leurs contacts iraniens", insiste Gerlant Van Berlaer. Un appel qu’il a déjà lancé plusieurs fois, avec certains de ses collègues belges.

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois, qui suit la situation depuis longtemps et demande la libération de l’urgentiste iranien, a fait savoir qu'une nouvelle rencontre devait avoir lieu ce vendredi avec l'ambassadeur iranien.

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