La Flandre est passée de 308 à 300 communes, et c’est un avantage pour le CD&V

Lors des dernières élections locales, la Flandre comptait encore 308 communes. Cette année toutefois, elles ne seront plus que 300 lors du scrutin d'octobre. La fusion des communes a en effet modifié le paysage flamand. Une situation qui profite davantage à certains partis politiques.

L’an dernier, quinze communes flamandes ont annoncé leur disparition, et ont fusionné pour en former sept nouvelles. Désormais, la Flandre ne compte officiellement plus que 300 communes.

Jusqu’ici, peu de communes flamandes étaient enthousiastes à l’idée d’une fusion. Le souhait du gouvernement flamand est pourtant d’en réaliser le plus possible, afin de faire évoluer le nord du pays vers deux niveaux de pouvoir : la Flandre, d’un côté, et des communes fortes, de l’autre.

Le gouvernement du ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA), qui soutient donc cette sorte de "réforme d’Etat interne", n’a pas pour autant voulu imposer ces fusions, et a préféré les encourager. L’accord du gouvernement prévoit ainsi de stimuler les communes, en leur accordant des bonus financiers, une plus grande autonomie, et davantage de compétences, pour les plus grandes villes.

Une étude qui inquiète

En juillet 2014, juste après les élections régionales, VIVES, l’Institut flamand pour l’Economie et la Société, avait publié une étude dans laquelle il proposait une nouvelle vague de fusions communales, et présentait plusieurs possibilités.

L’étude, qui tend à appuyer la position de la N-VA, et sur laquelle le gouvernement était invité à s’inspirer, a provoqué des craintes auprès des représentants du CD&V, le parti chrétien-démocrate flamand étant opposé aux fusions imposées.

Concrètement, l’étude du VIVES propose de faire passer le nombre de communes de 308 à 152, l’objectif étant de regrouper les communes de moins de 15.000 habitants à d'autres plus grandes communes. A titre d'exemple, la ville d’Anvers engloutirait ainsi un certain nombre de petites communes.

Formation de nouveaux bastions

En y regardant de plus près, le journaliste de la VRT, Ivan De Vadder, a remarqué qu’aucune des propositions de fusion faites par le VIVES n’a été suivie, lors des sept récentes fusions. Plus marquant encore : les sept fusions en question ont toutes été menées par des bourgmestres CD&V.

Les bourgmestres en question ont certes probablement été séduits par les avantages financiers d’une telle manœuvre. Mais ils sont parallèlement parvenus à créer de nouveaux bastions démocrates-chrétiens. Reste à voir si cette nouvelle donne aura de réelles conséquences lors des prochaines élections communales d’octobre.

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