L’audience du prince Laurent au parlement sera publique

La conférence des présidents de la Chambre s’est mise d’accord ce mercredi sur la façon dont elle organisera ses travaux sur la dotation du prince Laurent. Le frère cadet du roi Philippe (photo) - ou vraisemblablement son avocat Maître Laurent Arnauts - pourra plaider, en public, devant le Parlement le montant de sa dotation, qui risque d’être réduit de 15%. Les députés délibéreront ensuite à huis clos.

L'audience du prince - ou plus vraisemblablement de son avocat - sera donc publique, et non à huis clos, comme l’avait suggéré le président de la Chambre, Siegfried Bracke (photo). Les députés délibéreront par contre ensuite à huis clos.

Une commission ad hoc sera constituée, présidée par le président de la Chambre. Elle comptera, outre Siegfried Bracke, 13 membres et les groupes politiques choisiront "sans restriction" les députés qui participeront à ces travaux. La conférence des présidents n'a donc pas suivi la recommandation du bureau d'avocats consulté, selon laquelle il fallait "éviter que siègent des députés qui auraient exprimé des propos critiques, notamment dans la presse, à propos de la conduite reprochée au prince Laurent".

Par principe, un député a une opinion, c'est même l'essence de sa fonction, faisait-on remarquer dans plusieurs groupes politiques. "Ces députés devront être prudents durant la période qui s'ouvre mais par nature un député a des opinions", a souligné le chef de groupe MR, David Clarinval.

En séance plénière, tous les députés pourront prendre la parole mais devront respecter un temps limité. Les votes se dérouleront selon un scrutin secret.

Le prince Laurent conteste la sanction

Pour rappel, le gouvernement a proposé mi-décembre à la Chambre de réduire la dotation du frère du roi Philippe de 15% en 2018, à titre de sanction après sa participation en juillet à une réception à l'ambassade de Chine, sans avoir reçu d'autorisation préalable du gouvernement. Cela représenterait une réduction de 46.000 euros.

L'avocat du prince, Maître Laurent Arnauts (photo archives), a jugé cette proposition "sans précédent et disproportionnée". Selon lui, elle correspond de facto à la presque totalité du traitement annuel net du Prince, puisque les dépenses de personnel et de fonctionnement, qui représentent les deux tiers de la dotation, sont difficilement compressibles.

Il a fait savoir la semaine passée qu'il souhaitait s'expliquer publiquement devant le parlement afin que les droits de la défense soient respectés. Il pourra donc le faire, en audience publique.

Les plus consultés