Belgique et Royaume-Uni lutteront ensemble contre la migration de transit

La Belgique et le Royaume-Uni vont collaborer pour lutter contre la migration "de transit". C'est ce qu'ont convenu le ministre de l'Intérieur Jan Jambon et le Secrétaire d'Etat à l'Asile et la Migration Theo Francken avec la ministre britannique de l'Intérieur Amber Rudd, lors d'une visite à Londres lundi. Une campagne d'information et de dissuasion sera notamment organisée, pour dégonfler les récits des trafiquants d’êtres humains.

De nombreux migrants non-européens essaient de rejoindre coûte que coûte le Royaume-Uni. La Belgique représente pour eux une étape. Durant leur entretien, lundi à Londres, Jan Jambon, Theo Francken et Amber Rudd se sont mis d'accord pour lancer une campagne de dissuasion destinée explicitement à ces migrants en route. L'objectif est de dégonfler la version des trafiquants.

"Ils déclarent par exemple aux migrants que les Britanniques ne renvoient pas vers le premier pays européen où ils sont arrivés. C'est faux", explique Jan Jambon au quotidien Het Laatste Nieuws ce mardi. Selon Theo Francken, le pays rapatrie "des dizaines de milliers de personnes par an vers leur pays d'origine", écrivait-il sur Twitter.

L'échange bilatéral d'informations va également être amélioré. "Les informations sur les routes de trafic, sur les procédures d'asile ou sur un nouveau modus operandi des trafiquants ne sont actuellement pas toujours partagées, parce qu'il n'y a pas d'échange structurel d'informations", poursuivent Jan Jambon et Theo Francken.

"Nous allons créer un 'Single Point of Contact' (SPOC), un point d'information central." Le ministre et le Secrétaire d’Etat belges assurent que la collaboration en matière de sécurité avec la Grande-Bretagne restera "maximale" après le Brexit. "La sécurité ne peut pas être menacée."

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