Bart Somers loué pour sa politique à Malines

Le magazine allemand Der Spiegel salue les changements apportés par le bourgmestre malinois Bart Somers (Open VLD) dans une ville qui "était sale et criminelle et dont il a fait un endroit qui fleurit". Le Malinois de 53 ans (photo, avec la reine Mathilde) a été élu maire de sa ville natale en 2001. Son mayorat a déjà été reconduit en 2007 et 2012. Son succès serait notamment basé sur le fait qu’il tente d’inclure tous les citoyens de Malines dans la gestion de la ville.

Le 13 février 2017, Bart Somers recevait le "World Mayor Prize 2016" remis par le collectif londonien City Mayors Foundation pour l’investissement de sa commune dans l’accueil des réfugiés et l’intégration des migrants. Un an plus tard, le magazine allemand Der Spiegel souhaitait donc effectuer un reportage sur ce "meilleur maire au monde", afin de connaitre le secret du succès de sa politique.

L’article est intitulé "Comment un bourgmestre sauve sa ville" et souligne qu’il veille à la multiculturalité de Malines, mais aussi à y faire régner l’ordre et la justice. "La politique de Bart Somers peut sembler contradictoire, mais elle fonctionne. Il a transformé un endroit sale et criminel en le faisant fleurir", constate Der Spiegel.

Le bourgmestre y explique que dans la ville où résident des citoyens de 138 nations différentes chacun peut cependant se sentir un habitant à part entière. "Pour que cela fonctionne, il faut combattre les discriminations tout en veillant à garantir la sécurité, parfois avec une main de fer. Mais ce n’est qu’un aspect de la ville inclusive".

Sergi Reboredo / VWPics

Prévention contre la criminalité

Et le bourgmestre de 53 ans d’expliquer que Malines dépense plus d’argent par habitant pour la police que n’importe quelle autre ville en Flandre. Depuis son arrivée à la maison communale en 2001, le nombre de fonctionnaires est passé de 200 à 300. "Et nous avons été la première commune du pays qui a installé des caméras de surveillance dans certaines rues et sur certaines places. Entretemps, il y en a 256".

Ces caméras de surveillance, qui sont controversées, sont alliées à d’autres moyens de prévention, comme les travailleurs sociaux, les aides de quartier, les possibilités de conseil et de médiation. La ville compte actuellement plus de 86.000 habitants.

Alors qu’à son arrivée à la tête de la ville, en 2001, un tiers des Malinois avaient voté pour le parti d’extrême-droite Vlaams Belang, ce dernier n’a plus remporté que 8,7% des voix aux dernières élections communales. La criminalité de rue y a été réduite de 75%, le nombre des cambriolages a chuté de 55%. Les quartiers, y compris populaires, ont été rafraichis et dotés d’espaces de jeu pour les enfants.

Malines peut aussi se féliciter de n’avoir encore vu partir aucun de ses citoyens pour combattre aux côtés de l’Etat islamique en Syrie, souligne Bart Somers. La ville combat la délinquance juvénile avec un programme d’éducation que les parents doivent s’engager à respecter. Sous peine de sanction. "Car quand les criminels prennent le contrôle d’un quartier, les extrémistes ne mettent pas longtemps à apparaitre", conclut Bart Somers.

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