Le gouvernement met tout en œuvre pour consolider Brussels Airlines

Le gouvernement fédéral mettra en œuvre tous les moyens dont il dispose pour garantir la position de Brussels Airlines au sein de Lufthansa. C’est ce qu’a indiqué jeudi le Premier ministre à la Chambre, en réponse à des questions de Gauthier Calomne (MR) et Eric Van Rompuy (CD&V). Charles Michel a aussi rencontré en soirée le CEO d’Eurowings, Thorsten Dirks, et la future CEO de Brussels Airlines, Christina Foerster, pour s’assurer qu’aucun vol au départ de Zaventem ne sera déplacé à l’avenir vers l’Allemagne. Il affirme disposer de moyens de pression envers la compagnie aérienne allemande.

Le gouvernement fédéral entend à la fois "consolider" les destinations africaines de la compagnie aérienne opérant depuis l'aéroport de Bruxelles-National et "conforter" ses destinations vers les Etats-Unis et l'Inde. Il veut par ailleurs "vérifier" qu'il y a une "stratégie compatible" avec les "intérêts" belges dans les destinations intra-européennes. C’est ce qu’indiquait le Premier ministre Charles Michel jeudi à la Chambre.

L'intégration totale de Brussels Airlines dans la compagnie aérienne allemande Lufthansa, via la compagnie Eurowings basée à Düsseldorf, n'est pas une surprise. Elle est la conséquence des accords passés en 2008 avec la compagnie allemande et l'activation d'une option contractuelle en 2016.

Depuis lors, le Premier ministre (photo) dit avoir multiplié les contacts avec Lufthansa, ainsi qu'avec les entités fédérées concernées à propos de la stratégie à suivre. Le week-end dernier, il s'est entretenu avec le CEO de Lufthansa et devrait le revoir "très prochainement", ajoutait encore Charles Michel à la Chambre.

Dès jeudi soir, le Premier ministre s’entretenait déjà avec Thorsten Dirks, le CEO d’Eurowings, ainsi qu’avec Christina Foerster, qui reprendra en avril la direction de Brussels Airlines, à la suite du licenciement du CEO belge Bernard Gustin, cette semaine. Depuis 2 ans, Brussels Airlines est propriété à part entière du Lufthansa Group. Elle craint maintenant d’être déplacée vers Eurowings, la branche à bas-prix de Lufthansa.

D’après les actionnaires allemands, les vols de Brussels Airlines vers l’Amérique du Nord et l’Inde ne rapportent pas suffisamment. Mais Charles Michel veut les maintenir, en raison de leur ancrage belge fort. C’est ce qu’il a expliqué jeudi soir à Foerster et Dirks.

Charles Michel affirme posséder des moyens de pression pour obtenir gain de cause auprès de Lufthansa. D’après le quotidien De Tijd, il s’agirait de l’attribution des ‘slots’ (les moments d’atterrissage et de décollage) à l’aéroport de Zaventem.

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