Le gouvernement suspend les rapatriements vers le Soudan
Tout en soulignant que ces informations avaient été diffusées par voie de presse et que le gouvernement n'avait "pas reçu de plaintes officielles", Charles Michel a indiqué avoir immédiatement demandé qu'une enquête soit ouverte pour faire la lumière sur les faits de maltraitance évoqués.
D'ici la fin de cette enquête, à laquelle l'Organisation international pour les migrations (OIM) collaborera, il n'y aura aucun rapatriement vers le Soudan. Les conclusions de l'enquête seront ensuite débattues au sein du gouvernement fédéral, qui décidera des suites à y donner.
Philippe Hensmans, directeur d'Amnesty International, a estimé que la Belgique avait "fait une énorme faute" en faisant venir des "services secrets, sans interprète" en vue du rapatriement de migrants soudanais interpellés à Bruxelles. Les autorités belges n'ont, selon lui, pas tenu compte du principe de précaution lors de la mission d'identification.
Le Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Theo Francken (photo), a indiqué pour sa part qu’aucun rapatriement de Soudanais n’avait été prévu au mois de janvier. Les déclarations de Charles Michel n’auraient donc pas d’impact sur les activités de l’Office des étrangers.