La Cour suprême espagnole retire le mandat d'arrêt à l'encontre de Puigdemont

Le juge de la Cour suprême espagnole Pablo Llarena a retiré le mandat d'arrêt européen émis à l'encontre du président catalan déchu Carles Puigdemont et quatre de ses anciens ministres, rapportent mardi les médias espagnols. "L'enquête a montré qu'ils comptaient rentrer en Espagne", a-t-il justifié. La décision qui concerne le mandat émis contre Carles Puigdemont et les ex-ministres catalans Antonio Comín, Lluís Puig, Meritxell Serret et Clara Ponsatí, qui avaient fui en Belgique le 30 octobre, a été communiquée à la justice belge.

"Puigdemont ne quittera pas la Belgique suite au retrait du mandat d'arrêt européen. Seul un mandat d'arrêt sur les trois a été retiré", a réagi mardi Paul Bekaert, l'avocat du leader indépendantiste catalan, contacté par le journal L'Echo.

La justice espagnole a retiré mardi le mandat d'arrêt européen visant l'ancien président de Catalogne, Carles Puigdemont, et quatre membres de son ancien gouvernement. Mais le mandat d'arrêt en Espagne et le mandat international sont encore en vigueur.

Carles Puigdemont, qui peut encore se faire arrêter hors de l'Union européenne, n'est donc pas prêt de quitter la Belgique ou de rentrer en Espagne, souligne le quotidien économique.

Le juge espagnol estime que l'enquête porte sur un crime "de nature plurisubjective doté d'une unité légale inséparable, ce qui exige une réponse unique pour éviter des réponses contradictoires", ressort-il de ses neuf pages de justification.

Il a cependant maintenu le mandat d'arrêt espagnol contre les cinq prévenus et ils seraient arrêtés à leur retour en Espagne, ont expliqué des sources du tribunal.

Ceux-ci "semblent avoir manifesté leur intention de retourner en Espagne, dans le but d'exercer des fonctions électives au scrutin (régional du 21 décembre) auquel ils se sont présentés récemment", a constaté M. Llarena.

En principe Carles Puigdemont doit comparaître devant la Chambre du conseil de Bruxelles le 14 décembre prochain.

Le parquet de Bruxelles "ne sait encore rien confirmer à l'heure actuelle" quant à la suite de la procédure. "Une analyse est en cours", a-t-il indiqué dans un communiqué.

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