D’après les déclarations fiscales, Bruxelles serait francophone à 92%

Si l’on en croit les données linguistiques pour 2017 fournies par le ministre des Finances, Johan Van Overtveldt (N-VA), au député fédéral Gautier Calomne (MR), 92% des Bruxellois reçoivent leur déclaration fiscale en français. La Libre Belgique, qui rapporte l’information, souligne néanmoins que cela ne permet pas de conclure que 92% des Bruxellois sont effectivement francophones.

Le député Gautier Calomne a demandé au ministre des Finances (photo) le "sexe linguistique" des déclarations à l’impôt des personnes physiques (IPP) dans les communes à facilités linguistiques et à Bruxelles. Dans ces zones, les administrés doivent dé¬voiler leur préférence linguistique à l'occasion de leur rapport annuel avec l'administration fiscale.

Il en ressort que 92% des habitants reçoivent leur déclaration pour l'impôt des personnes physiques (IPP) en français. Ces données ne sont pas aussi précises qu'un recensement linguistique, mais les informations tirées des déclarations IPP donnent tout de même une bonne indication du poids réel de la "francophonie", observe La Libre Belgique.

Le quotidien rappelle que les véritables recensements ne sont plus possibles depuis la fixation de la frontière linguistique en Belgique en 1962. La N-VA a relativisé ce pourcentage de 92%. "Le ministre a certainement donné les chiffres corrects, mais en tant que néerlandophone à Bruxelles, je constate que je reçois très souvent et sans l'avoir demandé des documents en français", a fait observer le député flamand et sénateur Karl Vanlouwe.

"C'est le cas aussi des déclarations fiscales, je le sais par expérience personnelle, c'est courant chez les Flamands de Bruxelles". Le nationaliste flamand dénonce, à travers l'utilisation de ces chiffres, une manière pour les francophones de surévaluer leur poids dans la capitale.

Nicolas Maeterlinck

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