Molenbeek : "Le plan Canal porte ses fruits"

Au cours du premier semestre de l’année, la criminalité a diminué de 14,2% dans la commune bruxelloise de Molenbeek-Saint-Jean (photo), comparé à la même période l’an dernier. Le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), estime que le plan mis en place après les attentats de Paris et Bruxelles pour lutter contre le radicalisme et le terrorisme dans huit communes à l’ouest de Bruxelles, ainsi qu’à Vilvorde, commence à porter ses fruits.

Le ministre de l'Intérieur est descendu jeudi soir à l'église Saint-Charles de Molenbeek, où il a défendu, chiffres à l'appui, devant les sections bruxelloises de la N-VA, les bienfaits du plan Canal mis en place pour lutter contre le radicalisme et le terrorisme dans huit communes, situées à l'ouest de Bruxelles, ainsi qu'à Vilvorde.

"Nous n'allons pas dire que tous les problèmes à Molenbeek sont résolus, mais un travail assidu et une bonne collaboration entre les différents niveaux ont porté leurs fruits", a déclaré le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (photo). Une évaluation par commune n'interviendra que durant le premier semestre de l'année prochaine mais Jan Jambon a donné un bilan intermédiaire pour la commune de Molenbeek qu'il s'était engagé à "nettoyer".

La criminalité dans la zone de police Bruxelles-Ouest a baissé de 14,2% durant le premier semestre de cette année en comparaison avec la même période l'année passée. En 2016, ce taux avait baissé de 3% par rapport à 2015. Le plan Canal a été mise en place par le gouvernement fédéral après les attentats de Paris en novembre 2015. Il est porté par le ministre de l'Intérieur et son collègue de la Justice Koen Geens.

A ce stade, '87 combattants étrangers' sont suivis dans la zone de Bruxelles-Ouest dont 15 combattants de retour, 9 qui souhaitaient partir vers les zones de combat et 18 suspectés de vouloir partir. Vingt-deux de ces combattants étrangers se trouveraient actuellement en Syrie ou en Irak, alors que 23 autres sont probablement décédés.

Enfin, cinq prédicateurs de haine et 2 'home(grown) terrorist fighters' - ceux qui sont incités à passer à l'acte chez eux plutôt que de partir combattre au Moyen-Orient - sont également suivis dans la zone. Dans le collimateur également, 14 habitants de Molenbeek susceptibles de succomber au radicalisme et nécessitant dès lors un accompagnement ont été, selon le ministre N-VA, décelés par les Cellules locales de sécurité intégrale (CSIL), qui recueillent les informations remontant des services locaux et sociaux.

Annonçant vouloir faire le ménage après les attentats, Jan Jambon avait promis un contrôle administratif à Molenbeek, maison par maison. Quelque 11.000 maisons ont été contrôlées, inspections à l'occasion desquelles 1.539 personnes ont fait l'objet d'une admonestation administrative. Environ 1.600 associations ont également été contrôlées, dont 113 sont suspectées de faits criminels, 546 font l'objet d'une procédure judiciaire et 133 ont été dissoutes.

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