Bart De Wever dénonce une attaque "sous la ceinture" de Wouter Beke

Le président de la N-VA Bart De Wever a vivement réagi ce dimanche midi aux propos du président du CD&V Wouter Beke estimant que la N-VA reprenait le discours du Vlaams Belang à des fins électoralistes. : "Cela n'a aucun sens", a-t-il déclaré.

Ce week-end Wouter Beke a déclaré qu’il y avait de grandes différences entre son parti le CD&V et la N-VA.

Il faisait notamment référence au style de communication que le secrétaire d'Etat à l'Asile et aux Migrations Theo Francken livre sur Twitter parlant de "nettoyage" pour qualifier les opérations de police visant à l'interpellation de migrants sans titre de séjour valable, y compris des enfants, séjournant au parc Maximilien à Bruxelles, ou à la gare du Nord.

Le président du CD&V ajoute que la N-VA fait tout pour conserver les électeurs pris au Vlaams Belang, lors du scrutin de 2014.

"Le style nettoyage" n’est pas, en ce qui me concerne, la nouvelle normalité", a déclaré Wouter Beke lors de l’émission "De zevende dag" (VRT).

"Des propos en dessous de la ceinture"

Le président de la N-VA Bart De Wever a réagi ce dimanche midi à ces propos depuis la journée des familles de son parti à Wachtebeke (Flandre orientale).

"Ces comparaisons avec le Vlaams Belang ce sont des propos "en dessous de la ceinture". Cela n'a aucun sens. Les élections approchent et tout le monde doit vendre des balivernes. Je sais ce que nous défendons à la N-VA. Nous défendons une Flandre ouverte inclusive qui ne rejette personne.

Nous avons nommé Zuhal Demir (d’origine turque ndlr.) au gouvernement. Nous avons la première femme bourgmestre d’origine marocaine (Nadia Sminate à Londerzeel, ndlr.) et dans mon collège communal, à Anvers il y a aussi une conseillère d’origine marocaine (Nabilla Ait Daoud, ndlr.)" a-t-il ajouté.

La N-VA souhaite poursuivre les réformes nécessaires

Le président de la N-VA, Bart De Wever, a assuré dimanche que son parti désirait la poursuite des réformes entreprises depuis son arrivée au pouvoir en Flandre et au niveau fédéral, regrettant toutefois que tous ses partenaires de coalition n'aient pas toujours le même courage.

"Le courage de défendre les réformes nécessaires fait parfois défaut. Cela dépendra de nous et de nous seuls", a-t-il affirmé lors d'une journée des familles organisée par le parti nationaliste au domaine provincial Puyenbroeck à Wachtebeke (Flandre orientale).

"Tous ceux qui souhaitent une Flandre prospère et solidaire, une Flandre sûre, qui veut embrasser l'identité flamande et qui désire une Flandre indépendante, je les appelle à rejoindre nos rangs", a ajouté M. De Wever lors de son discours, en faisant référence aux deux prochaines années, celles des élections communales (en 2018) puis régionales, fédérales et européennes (en 2019).
Selon M. De Wever, les gouvernements fédéral et flamand font du bon travail, en particulier les ministres N-VA.

"Mais ce travail n'était pas facile. On nous a à certains moments rendu la tâche difficile, de tous côtés. Nous devons, comme N-VA, continuellement subir des affronts", a-t-il lancé devant quelques milliers de membres du parti et de sympathisants.

Et le président des nationalistes flamands a assuré que la marche de la N-VA ne faisait que commencer. De nombreuses réformes sont encore nécessaires "mais hélas, le courage de défendre les réformes nécessaires fait parfois défaut ailleurs. Cela dépendra de nous et de nous seuls", a-t-il dit.

Il a tenu le même raisonnement en ce qui concerne la sécurité et la lutte contre le terrorisme en dénonçant les critiques de la gauche contre les réalisations des ministres N-VA en la matière. "Celui qui souhaite une Flandre sûre, je l'appelle à venir renforcer nos rangs", a-t-il dit.

M. De Wever a toutefois rappelé que l'objectif de son parti était l'indépendance de la Flandre.

Il a précisé qu'il allait de soi que tendre vers une Flandre indépendante était un objectif réalisable. "Ne laissons planer aucun doute" à ce propos, a-t-il ajouté.

Dans une interview publiée lundi par le journal 'Het Laatste Nieuws', il avait affirmé que l'économie, la sécurité et l'identité seront les trois piliers de la prochaine campagne électorale de N-VA, et non le confédéralisme. Avant de revenir sur ces propos et de déclarer que "le confédéralisme est l'essence de notre parti et le reste, nous ne changeons absolument pas de stratégie" en soirée dans l'émission Terzake de la VRT.

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