Scandale à la commission d'enquête sur le Samusocial après une tentative d'intimidation

La commission d'enquête sur la gestion du Samusocial a suspendu en milieu d'après-midi sa séance publique pour débattre à huis clos de la publication sur les media sociaux d'un mail adressé par le président du CA, Michel Degueldre, le 25 mai dernier au chargé de communication de l'association. Il y demande à la direction opérationnelle de s'informer sur la vie de deux journalistes et du député Ecolo Alain Maron, membre de la commission.

Il s'agit des personnes dont les informations ont fait émerger les nombreuses questions entourant l'attribution de jetons de présence au sein de l'association.

Ces questions ont mené à la démission du bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Yvan Mayeur, et de la présidente du CPAS, Pascale Peraïta, tous deux jusqu'alors membres du CA et du bureau de l'association.

L'existence de ce courrier a scandalisé, non seulement les co-pérsidents d'Ecolo et la direction de la RTBF, qui se sont exprimés à ce sujet mercredi après-midi, mais aussi l'ensemble des membres de la commission.

Les trois témoins du jour, des membres de la direction opérationnelle du Samusocial, ont indiqué n'avoir donné aucune suite à cette demande.

Mais alors qu'ils s'exprimaient à ce sujet, le député Emmanuel De Bock (DéFI), suivi en cela par plusieurs autres commissaires dont le chef du groupe MR, Vincent De Wolf, a demandé que le bureau de la commission se penche, séance tenante, sur le problème posé par la diffusion in extenso, selon eux par Alain Maron, de ce mail sur les media sociaux, en ce compris avec les adresses des destinataires.

C'est finalement l'ensemble de la commission qui s'est penchée sur ce problème à huis clos.
 

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