La montée du PTB en Wallonie apporte de l’eau au moulin de la N-VA

La montée du PTB en Wallonie à la suite des scandales au sein du PS est un argument de plus que Bart De Wever va utiliser pour justifier le confédéralisme. Voilà ce qu’a expliqué Christophe Deborsu dans une interview publiée ce week-end dans la Gazet Van Antwerpen.

D’après un sondage réalisé fin mars par la RTBF et La Libre, le MR obtiendrait 22,4 %, le PTB 20,5 % et le PS 20,3 %. C’est la première fois que le parti d’extrême-gauche dépasse le parti socialiste. Il est à noter que ce sondage a été réalisé juste après les révélations autour de l’affaire Publifin à Liège.

Depuis, un autre scandale est venu nuire à la réputation du parti socialiste : l’affaire du Samu social. Le quotidien anversois, Gazet Van Antwerpen, a accordé une interview au journaliste politique Christophe Deborsu dans laquelle il analyse notamment les conséquences de la chute du PS.

Même s’il ne s’agit que de sondage, le journaliste d’origine namuroise estime que la montée du PTB est réelle en Wallonie. "Je vais interviewer des gens chaque semaine dans la rue et la tendance est claire : même des personnes qui n’auront pas imaginé le faire, compte voter pour le PTB. Raoul Hedebouw est un leader charismatique et le parti compte également des personnes assez modérées comme Peter Mertens, le président."

"Pas dans l’intérêt de la Belgique"

Selon Christophe Deborsu, l’opinion flamande est plus de centre-droit qu'en Wallonie : "En Flandre, c’est plutôt Groen qui marque des points à gauche".

Il indique également que la montée du PTB n’est pas dans l’intérêt de la Belgique : "Du côté flamand, on ne se réjouit pas qu’un parti marxiste devienne le premier parti dans le sud du pays. Bart De Wever va s’en servir comme argument supplémentaire en vue d’en finir avec la Belgique. […] Si le PTB devient le plus grand parti, cela prouve que les Wallons sont différents et qu’il existe un énorme contraste".

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