La Belgique, mauvaise élève des membres de l’Otan

Le président américain Donald Trump a reproché jeudi à "23 États membres de l’Otan" de ne pas dépenser 2 % de leur PIB dans la défense. La Belgique arrive en queue de peloton avec 0,9 % du PIB. Seuls l’Espagne et le Luxembourg dépensent moins.

Donald Trump a tenu hier un discours on ne peut plus explicite dans les quartiers généraux de l’Otan à Bruxelles. Il a exigé des membres de l’organisation transatlantiques qu’ils respectent leurs engagements financiers. S’ils ne le font pas, cela risque d’affaiblir l’alliance et c’est en outre injuste pour les contribuables américains.

Dans son discours, il a parlé de 23 pays qui ne paient pas assez. Or, officiellement, l’Otan ne parle que de 22 pays. En effet, l’Islande n’est pas comptée car elle ne détient pas d’armée.

Et les statistiques donnent raison au président américain : les États-Unis sont seuls en tête en matière de dépenses pour la défense. En 2016, Washington a investi 680 milliards de dollars dans l’armée, soit 3,6 % du PIB américain. C’est bien au-delà des 2 % promis entre les membres de l’Otan. Quatre autres pays atteignent la barre des 2 %.

  • Grèce (2,36 %)
  • Estonie (2,18 %)
  • Royaume-Uni (2,17 %)
  • Pologne (2,01 %)

Au total, seulement 5 pays sur 28 atteignent l’objectif des 2 %. Avec son 0,91 %, la Belgique arrive en queue de peloton, juste devant l’Espagne (0,9 %) et le Luxembourg (0,42 %) qui ferment la marche.

  • France (1,79 %)
  • Turquie (1,69 %)
  • Norvège (1,55 %)
  • Lituanie (1,49 %)
  • Lettonie (1,46 %)
  • Roumanie (1,41 %)
  • Portugal (1,38 %)
  • Bulgarie (1,30 %)
  • Croatie (1,21 %)
  • Allemagne (1,20 %)
  • Pays-Bas (1,16 %)
  • Danemark (1,14 %)
  • Slovaquie (1,12 %)
  • Italie (1,11 %)
  • Albanie (1,11 %)
  • Hongrie (1,02 %)
  • Slovénie (1,02 %)
  • Canada (1,02 %)
  • République tchèque (1,01 %)
  • Belgique (0,91 %)
  • Espagne (0,90 %)
  • Luxembourg (0,42 %)

Le message du président Trump visant à investir davantage n’est pas neuf et n’a pas surpris Charles Michel. Le premier ministre belge a d’ailleurs promis d’investir progressivement à l’avenir. Mais il ne s’est pas engagé à atteindre les 2 %. "La Belgique reste un partenaire fiable aux yeux de Washington", a-t-il assuré. Il a notamment fait référence à la contribution belge à la coalition internationale contre le groupe terroriste de l’État islamique.

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