La Belgique et la France réaffirment leur attachement à l'Europe

Emmanuel Macron et Charles Michel ont tenu à saluer la "relation historique" qui unit les deux pays lors de leur rencontre avant le sommet de l’Otan. Ils ont réaffirmé leur attachement au projet européen, l'un des points clés du programme du président français.

Jeudi vers 11h30 au Palais d'Egmont, à Bruxelles. Emmanuel Macron et Charles Michel sont arrivés pour une courte rencontre dans le cadre du mini-sommet de l'Otan, qui se tiendra fin d'après-midi.

Charles Michel y a souligné les liens particulièrement solides entre la France et la Belgique. "Surtout, je veux dire l'attachement que nous portons au projet européen. J'ai le privilège de siéger au Conseil européen pour tenter de jouer au nom de la Belgique un rôle actif. Je voudrais dire au président de la République française à quel point nous comptons sur sa présence au sein de ce Conseil, pour être acteur avec nous d'un nouvel élan" pour ce projet, a déclaré le Premier ministre.

Trois priorités

Ce dernier a dégagé trois priorités pour l'Europe de demain, évoquant tout d'abord celle du développement économique, pour montrer "que l'Europe donne des perspectives pour les plus jeunes générations".

Le deuxième point clé concerne la gestion des questions migratoires, "faire en sorte que les frontières extérieures de l'Union européenne soient correctement contrôlées", a-t-il poursuivi, avant d'évoquer plus largement le combat contre le terrorisme, "pour nos valeurs fondamentales".

"Je pourrais signer tout ce qui vient d'être énoncé", a répondu Emmanuel Macron. "Nous avons une histoire commune, nous avons partagé des rêves communs, l'Europe. Nous en avons fait une réalité, et donc, nous avons un avenir commun".

"J'ai été élu sur base d'un projet largement européen, en gagnant face aux tentatives de repli et de destruction de l'Europe. C'est bien cela que je compte conduire", a rappelé le chef d'Etat, qui a inscrit à son agenda de mercredi cinq rencontres bilatérales à Bruxelles.

Emmanuel Macron estime qu'il est nécessaire de rénover non seulement le cadre institutionnel de l'Europe, mais aussi "son fonctionnement quotidien". "La refondation de l'Union européenne sera la responsabilité de notre génération", a ajouté le président. Charles Michel et lui n'ont en effet que quelques années d'écart, le premier étant âgé de 41 ans et le second de 39 ans. "On s'est parfois habitués à gérer l'Europe. Cette Europe-là, si on continue à la gérer, elle se détricotera."

Le président a enfin abordé "l'agenda de protection" qui attend l'Union européenne. "Il y a toute une partie du peuple européen des classes moyennes et des classes populaires qui doutent, (...) parce qu'elles ont le sentiment que nous ne les protégeons plus." La protection des travailleurs les plus fragiles, via "un cadre plus harmonieux" autour de la directive des travailleurs détachés, mais aussi la protection face à la menace terroriste.

Emmanuel Macron a quitté le Palais d'Egmont à 12h15 pour se rendre à une rencontre avec le président turc Erdogan.

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