Demir baisse le ton mais ne présente pas ses excuses au CD&V
Dans une interview accordée au Zondag la semaine dernière, Zuhal Demir "mettait en garde" les Flamands contre un CD&V "parti des musulmans" et affirmait que le président Wouter Beke considérait les musulmans comme "du bétail électoral".
Celui-ci a alors exigé des excuses, menaçant sinon de ne pas voter la confiance mardi lors de la présentation de la note de politique de Mme Demir à la Chambre.
Zuhal Demir est revenue sur cette semaine mouvementée lundi dans un message posté sur Facebook. Si elle reconnaît que son ton "n'était vraisemblablement pas adapté pour un membre du gouvernement" et l'a reconnu devant le Premier ministre, la secrétaire d'Etat maintient son analyse. "Je refuse de m'en distancer, d'autant que je la fais depuis un an déjà."
Zuhal Demir maintient également sa critique sur les musulmans qui ne doivent pas être considérés comme "bétail électoral". Politiquement, c'est peut-être une "victoire rapide", mais c'est dommageable sur le long terme.
"Cela fait en sorte que les normes et les valeurs du pays d'origine sont toujours considérées comme supérieures à celles de ce pays-ci. Le cordon ombilical n'est toujours pas coupé trois générations plus tard. Une catastrophe pour tout processus d'intégration."
Reste à savoir si le CD&V se contentera des paroles de Zuhal Demir. Ce message sur Facebook n'a pas été publié ce lundi par hasard car c'est demain mardi que la secrétaire d'Etat doit présenter sa note de politique à la Chambre. Elle espère pouvoir bénéficier du soutien du CD&V.