De Wever sort de son silence après les déclarations de Zuhal Demir

"Un membre du gouvernement se doit de ménager son partenaire de coalition mais ce qu’a dit Zuhal Demir me semble exact dans les faits". Le président de la N-VA a accordé une longue interview ce dimanche au journal De Zondag. Il réagissait à la controverse née après les déclarations de la secrétaire d'Etat à l'Egalité des chances Zuhal Demir (N-VA) qui avait qualifié le CD&V de "parti musulman", prêt à "tout" pour récolter des voix, et considérant à ce titre les musulmans de Belgique comme du "bétail électoral".

Les déclarations de Zuhal Demir, la semaine dernière, continuent de faire des vagues. Le CD&V s’est senti offensé et exige encore toujours des excuses.

"Ce qu'a déclaré Zuhal dans l’interview me semble exact. On pourrait même y ajouter des exemples" a réagi le président de la N-VA. "Mais il n’y a du reste rien de déshonorant à vouloir se rapprocher d’un groupe particulier de la population. Un parti peut faire ce choix. Pourquoi alors réagir de manière hystérique lorsqu’un autre parti souligne cela ?"

Le CD&V ne doit en tous cas pas compter sur des excuses.

"Je reconnais qu’un membre du gouvernement doit ménager son partenaire de coalition. Il était donc préférable que Zuhal ne mette pas en garde un partenaire. Mais des excuses... Dois-je demander, moi aussi, des excuses chaque fois que le CD&V me critique ou critique mon parti ? Certains aiment faire cela. Mais vous ne m’entendrez jamais me plaindre".

"En ce qui me concerne l’incident est clos" ajoute-il. "Si le CD&V demande qu’on en parle, je suis disposé à le faire. Mais la balle n’est pas dans mon camp. J’ai l’intention de poursuivre la coalition jusqu’au bout (de la législative ndlr). Cela ne peut pas se faire si l’ambiance est déplorable, c’est clair, mais il n’y aucune obligation de continuer comme ça", a conclu De Wever.


 

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