L’Open VLD veut mettre fin au financement des cultes par l'Etat

La présidente de l'Open VLD, Gwendolyn Rutten, souhaite ouvrir le débat sur une révision de la Constitution pour faire en sorte que les cultes et la laïcité s'autofinancent, indique samedi De Standaard. L'information est également relayée par Le Soir.

La présidente des libéraux flamands rebondit sur la polémique entourant le projet de la ministre flamande des Affaires intérieures Liesbeth Homans (N-VA), qui veut retirer l'agrément de la mosquée Fatih à Beringen.

"En Belgique nous connaissons le principe de la séparation de l’Eglise et de l’Etat", a expliqué Gwendolyn Rutten à la VRT. "Il est tout de même étrange que nous financions toutes les religions avec l’argent des contribuables. Nous voulons mettre fin à ce principe.
L'époque est mure pour ouvrir la discussion" sur le financement public des religions, estime-t-elle. "Toutes les religions doivent se financer elles-mêmes."

Toutefois, la proposition du parti libéral flamand doit encore effectuer un long parcours avant de pouvoir être effectivement mis en pratique. L’Open VLD devra bénéficier d’un soutien assez large auprès des autres partis afin de pouvoir modifier la Constitution dont le texte prévoit explicitement le financement public des cultes.
"Nous savons que des débats sur des modifications de la Constitution sont toujours difficiles, mais nous partons du principe que d'ici la fin de la législature, on aura examiné quels sont les articles qui doivent être déclarés à révise", a ajouté la présidente de l'Open VLD.

"Cela nous semble intéressant de pouvoir parler d’articles sur des sujets de fonds au lieu de toujours discuter de questions institutionnelles ou d’articles sur la réforme de l’Etat. Il y a de nombreux sujets dans la Constitution qui mériteraient un débat en profondeur. Le financement des cultes en fait partie mais nous plaidons aussi depuis très longtemps l’abolition du vote obligatoire. Le moment est venu d’aborder ces discussions sur des sujets de fonds".

La discussion ne porterait cependant pas sur le patrimoine religieux: celui-ci fait en effet partie d'une tradition et le financement de bâtiments ayant une valeur historique peut faire partie d'une politique culturelle. Gwendolyn Rutten n'élabore cependant pas la façon dont les différents cultes se financeraient.
 

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