Une élue N-VA candidate à la présidence du Parlement européen

Le groupe des Conservateurs et Réformistes européens (ECR, eurosceptique) du Parlement européen a proposé vendredi le nom de l'eurodéputée belge Helga Stevens (N-VA) comme candidate à la succession l'an prochain du social-démocrate allemand Martin Schulz à la présidence de cette assemblée, même si ses chances sont très faibles. L’ancienne vice-présidente du Sénat a été la première, et la seule à ce jour, élue sourde du Parlement flamand.

Les deux principaux groupes politiques du Parlement, le Parti populaire européen (PPE, droite et centre) et le groupe S&D (socialistes et démocrates) - dont aucun ne dispose de la majorité absolue de 376 sièges sur un total de 751 (avec respectivement 221 et 191 élus) - se sont accordés pour se partager la législature à mi-mandat, c'est à dire à partir de janvier prochain.

Mais M. Schulz ne cache pas son intention de se succéder à lui-même en invoquant le fait que le PPE occupe déjà deux des trois fonctions les plus importantes au sein des institutions européennes: celle de président de la Commission, en la personne du Luxembourgeois Jean-Claude Juncker, et de président du Conseil européen, occupée par le Polonais Donald Tusk.

Ce qui aiguise aussi les appétits d'autres groupes politiques du Parlement, dont l'Alde (les démocrates et libéraux), qui proposent l'ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt.

Quant au groupe ECR, dirigé par les conservateurs britanniques et qui rassemble aussi des partis d'extrême droite (74 sièges), il a proposé vendredi l'eurodéputée N-VA Helga Stevens comme candidate président du Parlement.

Agée de 48 ans, Helga Stevens a notamment été présidente de l’Union européenne des sourds, députée flamande, vice-présidente du Sénat, sénatrice, et députée européenne.

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