Les primo-arrivants devront signer un contrat d’intégration

Le gouvernement fédéral a approuvé mercredi le projet du secrétaire d'Etat à la Migration Theo Francken (N-VA) rendant obligatoire la signature par les primo-arrivants d'un engagement à respecter les droits, devoirs et libertés de l'Etat belge. Celui ou celle qui refuse d’y adhérer devra rentrer chez lui.

Cette disposition s'appliquera aux étrangers originaires d’un pays situé hors de l’Union européenne désireux de rester plus de trois mois en Belgique. L’obligation d’intégration ne concerne pas les citoyens européens, les demandeurs d’asile et les étudiants. Les autres, qui représentent environ trois-quarts des nouveaux arrivants, devront s’y engager.

Le primo-arrivant recevra la déclaration dans sa propre langue et disposera de 30 jours pour s'engager à la respecter. Il assurera par ce moyen sa volonté de s'intégrer dans la société belge, d'apprendre la langue de la région dans laquelle il s'établit et de trouver un emploi. En cas de refus, le primo-arrivant pourrait voir son titre de séjour refusé ou retiré.

Theo Francken satisfait

Le secrétaire d'Etat à la Migration Theo Francken s’est dit satisfait de cette mesure. Le parti nationaliste flamand plaide en effet depuis plusieurs années en faveur d’un raccord entre le droit au séjour et la volonté d’intégration. "Durant des années, tout le monde pouvait venir en Belgique sans conditions, et nous en subissons encore et toujours les conséquences", a-t-il indiqué.

"Les évènements de la semaine dernière l’ont une fois de plus prouvé. Les auteurs sont presque tous des Belges naturalisés. Je pense qu’il était absolument nécessaire de relier le permis de séjour à une obligation de s’intégrer".

Lors des cinq premières années passées en Belgique, les primo-arrivants reçoivent un permis de séjour temporaire. Durant cette période, les candidats à la naturalisation devront prouver leur intégration au travers d’une série de documents et d’attestations. Le secrétaire d’Etat espère que ce règlement entrera en vigueur à l’automne prochain.

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