Wouter Beke envisage une intervention militaire en Syrie

Invité jeudi soir dans l’émission télévisée "Terzake" de la VRT, le président du CD&V Wouter Beke (photo principale) a déclaré qu’une intervention militaire en Syrie devait être prise en compte pour résoudre la crise des réfugiés. Ce vendredi matin, dans l’émission "De Ochtend" de la première chaîne radio de la VRT, le ministre de la Défense Steven Vandeput (N-VA) n’a pas rejeté l’idée d’accroître l’aide belge à l’action militaire internationale contre l’Etat Islamique. Tout en soulignant que des investissements supplémentaires seront alors nécessaires.

Sur le plateau de l’émission d’information "Terzake" (VRT), le président du parti démocrate-chrétien flamand Wouter Beke estimait jeudi soir que l'option d'une intervention militaire en Syrie doit être prise en compte pour résoudre la crise des réfugiés, qui est notamment sensible depuis plusieurs semaines en Belgique.

"Il y a une organisation en Syrie et en Irak par rapport à laquelle la communauté internationale est, à mon avis, beaucoup trop passive et laxiste", a expliqué Wouter Beke, faisant référence à l'Etat Islamique (EI). "Une intervention militaire dans le cadre de l'ONU doit être envisagée", a insisté le président du CD&V. "Aussi longtemps qu'on ne s'attaquera pas à la nature du problème, nous continuerons à voir les images de ces derniers jours", a poursuivi Wouter Beke.

Vandeput ne rejette pas une action militaire accrue

Interviewé à son tour, ce vendredi matin, dans l’émission "De Ochtend" de la VRT, le ministre de la Défense Steven Vandeput (N-VA) a réagi de façon positive aux propos de Wouter Beke. "Il y a divers canaux via lesquels nous devons résoudre le problème de l’afflux des réfugiés. L’un d’eux peut en effet être une intervention militaire dans un contexte international".

Le ministre de la Défense (photo) souligne que, dans le cas d’un élargissement des actions militaires contre l’EI, la Belgique doit aussi respecter d’autres engagements vis-à-vis d’organisations internationales. "Nous devrions donc faire des investissements supplémentaires pour y parvenir", déclarait Vandeput ce vendredi matin. En d’autres termes : la Défense confrontée à de lourdes économies devrait alors recevoir des moyens supplémentaires.

Le ministre soulignait également que la Belgique apporte déjà une précieuse collaboration à la lutte contre l’organisation terroriste EI. "Nous sommes ainsi en train de former des gens à Bagdad. Et à l’automne, nous allons envoyer une frégate pour soutenir la lutte contre les trafiquants d’êtres humains".

Une intervention militaire accrue contre l’Etat Islamique doit-elle absolument bénéficier d’un mandat des Nations Unies, ou une plus petite coalition de quelques pays pourrait-elle se constituer à cette fin ? "Ce sont autant d’options qui sont ouvertes actuellement", réagissait Steven Vandeput. "Un mandat des Nations Unies peut être difficile, mais on ne sait pas dans quelle direction les Nations Unies vont évoluer. Nous devons continuer à apporter notre contribution, proportionnellement à ce dont nous sommes capables", concluait le ministre de la Défense.

LEFEVRE

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