La Flandre veut être impliquée dans les débats sur le tax shift

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois (N-VA) veut avoir son mot à dire dans le glissement de la fiscalité sur le travail vers d’autres formes de taxation, sur lequel le gouvernement fédéral travaille actuellement. Il veut ainsi éviter que la Flandre ne perçoive soudainement un demi-milliard d’euros de moins.

Le gouvernement fédéral a entamé ce lundi les négociations sur le tax shift, soit l’allègement de la fiscalité sur le travail et le déplacement vers d’autres formes de fiscalité. Invité ce matin par la matinale de Radio 1 (VRT), Geert Bourgeois a exprimé sa volonté de participer aux discussions. Il veut ainsi éviter qu’une telle mesure n’ait un impact trop important sur le budget flamand.

Le ministre-président flamand a gardé un goût amer de la révision de la loi de financement dont la Flandre était sortie perdante aux yeux de la N-VA. Elle avait alors dû se passer de 400 millions d’euros de dotation.

Dans un entretien accordé à l’émission radio De Ochtend, Geert Bourgeois a exigé une implication directe de la Flandre dans les négociations sur le glissement fiscal. Il désire dans ce cadre mettre en place un groupe de travail, tel celui créé dans le cadre de la sixième réforme de l’Etat.

D’après le ministre-président flamand, le tax shift peut avoir un impact sur les compétences et les revenus des entités fédérées. "Les impôts et la TVA sont pour l’essentiel perçus par le niveau fédéral, et je veux coûte que coûte éviter que la Flandre ne doive soudainement se passer d’un demi-milliard d’euros", a-t-il déclaré.

Le ministre-président N-VA est conscient que son appel à la formation d’un groupe de travail commun implique une participation du PS, les ministres-présidents bruxellois et wallon étant socialistes. "Mais tel est l’effet du partage des compétences dans ce pays", indique-t-il.

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