L’opération militaire au Yémen positive pour la Belgique

En mission économique à Dubaï avec la princesse Astrid, le ministre des Affaires Etrangères Didier Reynders (MR, photo) a indiqué ce jeudi que l’intervention militaire au Yémen d’une coalition de pays arabes soutenue par les Etats-Unis témoigne de l’émergence de structures régionales. Une évolution vue d’un bon œil par la Belgique.

Les Emirats Arabes Unis, où se trouve actuellement le chef de la diplomatie belge pour la mission économique princière qui s'y déroule, participent à cette coalition qui réunit notamment les pays du Conseil de coopération du Golfe, sauf Oman.

L'opération lancée par l'Arabie saoudite implique "plus de 10 pays" pour défendre le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, confronté à une rébellion de la milice chiite des Houthis (photo) et réfugié à Aden, dont les insurgés se rapprochent. Elle a été déclenchée dans la nuit, alors que des forces alliées aux rebelles chiites se sont emparées mercredi de l'aéroport international d'Aden.

Au niveau militaire, une implication régionale plus forte est la première action à mener pour réduire les conflits, fait observer le ministre Didier Reynders. Il souligne que des coalitions régionales similaires se sont développées dans des conflits récents, comme en Afrique avec le Tchad et le Nigeria intervenant au Mali.

Reynders n’est pas partisan d’une ingérence directe de la communauté internationale dans le conflit au Yémen. L’échange d’informations et une formation sont par contre positifs, d’après lui. « Nous n’avons pas de leçon à donner depuis l’Europe », estime le ministre libéral.

Au niveau européen aussi, le ministre belge soutient une défense plus intégrée. Il rappelle ses préférences envers un pilier européen au sein de l'OTAN. C’est une demande également soutenue par les Etats-Unis qui cherchent à soulager leurs efforts militaires aux quatre coins du monde.

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