Toujours moins de sans-papiers régularisés

L’an dernier, moins d’un millier de personnes sans papiers ont été régularisées en Belgique. Cela représente une diminution importante par rapport aux années précédentes. Le Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Theo Francken (N-VA), se dit satisfait. "Lorsque trop de personnes sont régularisées, cela veut dire que votre politique est boiteuse". La baisse des régularisations s’explique par une procédure accélérée, la résorption d’un retard historique dans le traitement des dossiers, et un flux migratoire qui a changé.

Depuis deux ans, on note une baisse du nombre de régularisations en Belgique. En 2013, ce nombre avait diminué de moitié par rapport à 2012, et l’an dernier cette baisse de 50% s’est réitérée. En 2014, moins d’un millier de sans-papiers ont ainsi été régularisés.

Les sans-papiers peuvent bénéficier d’une régularisation soit pour des raisons médicales, soit pour un motif humanitaire. C’est surtout dans cette deuxième catégorie que la diminution se marque. Le nombre de régularisations pour des raisons médicales a par contre augmenté l’an dernier par rapport à 2013.

Le Secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration (photo), Theo Francken (N-VA), voit trois raisons qui expliquent la baisse du nombre de régularisations pour des motifs humanitaires. Tout d’abord, la procédure a été sensiblement écourtée. "Endéans les six mois, y compris le délai de recours, le candidat reçoit une réponse sur l’obtention, ou non, de papiers", précisait Theo Francken ce vendredi dans l’émission "De Ochtend" de la VRT (Radio 1).

Le flux migratoire a changé

Deuxièmement, le flux de demandeurs d’asile a changé ces dernières années. "Autrefois, il s’agissait avant tout d’une migration économique de pays des Balkans. Aujourd’hui, on voit surtout des réfugiés venant d’Irak, de Syrie (photo) et d’Afghanistan". Ils viennent de régions en guerre et obtiennent une protection. Ils ont droit à des papiers et n’ont donc pas besoin d’être régularisés.

Troisièmement, il restait un grand nombre de dossiers en attente de traitement, qui ont maintenant été clôturés. "On a réduit le retard historique de dizaines de milliers de dossiers", précise le Secrétaire d’Etat.

Theo Francken se dit satisfait de la baisse des régularisations. "Une régularisation doit rester une exception. Posséder un article sur la régularisation dans la Constitution est reconnaître que la législation concernant les étrangers n’est pas concluante".

"Il est bon que le nombre de régularisations diminue. S’il s’agissait encore toujours de 10.000 régularisations par an, comme cela a été le cas par le passé, cela voudrait dire que notre politique est boiteuse".

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