La visite du roi Philippe en Arabie saoudite critiquée par l’opposition

La visite du roi Philippe en Arabie saoudite, après la mort d'Abdallah pour présenter ses condoléances au nouveau roi Salmane est considérée comme une "erreur capitale" par les partis flamands Groen et SP.A, dans l’opposition.

Le roi Philippe s’est envolé dimanche, vers l’Arabie saoudite afin d’assister aux obsèques du roi Abdallah (petite photo). Il rentrera ce lundi en Belgique. Pour les partis flamands de l’opposition ce voyage constitue "un mauvais signal".

L’Arabie saoudite est connue pour son interprétation ultraconservatrice de l’islam. C’est aussi un régime parmi les plus répressifs au monde, en matière de liberté d’expression et de liberté tout court, les femmes n’y jouissent de quasi aucun droit.

"La visite du roi Philippe donne l’impression sur la scène internationale que notre pays n’a aucun problème avec les violations des droits de l’homme," a réagi le député Groen Wouter De Vriendt dans le quotidien De Standaard. "Cela constitue une erreur capitale".

Pour le président des socialistes flamands du SP.A, Bruno Tobback, "notre pays a manqué l'occasion de faire un geste en n’envoyant pas le roi. Cette visite du roi Philippe en Arabie saoudite est d’ailleurs couverte par le gouvernement. Le SP.A va interpeller le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders (MR) sur cette visite".

"En tant que chef d’Etat, le roi assiste aux funérailles d’un autre chef d’Etat, cela se fait" a réagi le cabinet du Premier ministre Charles Michel. "C’est trop facile, estime de son côté Wouter De Vriendt.
Même à la N-VA, pourtant dans la majorité, on se pose des questions sur le bienfondé de la présence du roi Philippe en Arabie saoudite.

Le roi Philippe n’était pas le seul chef d’Etat présent aux obsèques du roi Abdallah, le Premier ministre britannique, David Cameron, le président français François Hollande et le président des Etats-Unis Barack Obama, notamment y étaient également.

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite est mort vendredi, à l'âge d'environ 90 ans, et son demi-frère le prince Salmane, 79 ans, lui a succédé et a assuré qu'il n'y aurait pas de changement de politique dans le royaume, premier exportateur de pétrole au monde.

AP2014

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