"Collaboration accrue entre les niveaux politiques contre le radicalisme"

Le gouvernement fédéral et les gouvernements des Régions et des Communautés vont collaborer plus étroitement pour lutter contre la radicalisation et le terrorisme. C’est ce qu’a convenu le Premier ministre Charles Michel (photo) avec les ministres-présidents des entités fédérées, lors de leur première réunion depuis l’avènement du gouvernement Michel I, le 11 octobre 2014.

Près de trois mois après l’arrivée au pouvoir d’une coalition inédite entre la N-VA, le MR, Open VLD et le CD&V, le Premier ministre Charles Michel recevait ce jeudi matin au Lambermont les ministres-présidents des gouvernements flamand (Geert Bourgeois, N-VA), wallon (Paul Magnette, PS), bruxellois (Rudi Vervoort, PS), de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Rudy Demotte, PS) et de la Communauté germanophone (Olivier Paasch, ProDG), ainsi que la ministre-présidente du Collège de la Commission communautaire française de Bruxelles (Fadila Laanan, PS). Pour une première concertation.

Il s’agissait essentiellement d’élaborer le calendrier des comités de concertation qui se tiendront en 2015, sur les différents thèmes qui nécessitent une coordination entre niveaux de pouvoir. Des thèmes aussi variés que les dépenses de sécurité sociale pour le compte des Régions et Communautés, les transferts de compétences liés à la sixième réforme de l’Etat, la répartition des quotas d’émission de CO2 et de production d’énergie verte entre Régions, les nouvelles normes comptables européennes (SEC), les institutions culturelles et les établissements scientifiques fédéraux, le RER ou encore les conséquences des décisions prises au fédéral sur les pouvoirs locaux.

A l’issue de la réunion, le Premier ministre Charles Michel a indiqué que les différents niveaux politiques réunis ce jeudi matin s’étaient mis d’accord pour collaborer plus activement contre la radicalisation et le terrorisme en Belgique. Il s’agit notamment de donner un signal clair d’une part, et d’éviter d’autre part des amalgames et des confusions.

Le ministre-président Geert Bourgeois (N-VA, photo) estime également qu’une réponse commune face à la radicalisation est nécessaire. En plus d’un volet de sécurité, il faut aussi veiller à la prévention - ce qui est du ressort des Communautés. Or, une concertation entre les Régions s’impose. Son collègue wallon Paul Magnette est sur la même longueur d’ondes.

"Tout le monde estime qu’il faut une coordination en matière de lutte contre la radicalisation et le terrorisme", déclarait Charles Michel, à l’issue d’une réunion qualifiée deconstructive. "Chaque niveau politique a ses responsabilités, et nous voulons prendre des initiatives à court terme pour parvenir à une meilleure coordination". L’échange d’informations devra notamment être amélioré.

Mise en place de la 6e réforme d’Etat

Les représentants du fédéral et des entités fédérées ont également dressé un bilan de la mise en œuvre de la sixième réforme de l’Etat. Au 1er janvier, plus de 2.000 fonctionnaires fédéraux ont en effet été transférés aux Régions, pour une série de domaines qui ont été transférés du fédéral aux Régions.

Geert Bourgeois et Paul Magnette (photo) ont admis que le Comité de concertation travaillera dans une constellation particulière étant donné qu’il y a 3 ministres-présidents socialistes francophones à la table, alors que le PS ne fait pas partie de la majorité fédérale. Mais ils ont également rappelé que les ministres-présidents représentent leur gouvernement et pas leur parti.

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