Le Sénat compte 273 collaborateurs pour 8 réunions annuelles

Au terme de sa réforme intervenue en 2014, l’assemblée législative possède encore toujours 273 employés à temps plein alors que seulement 8 réunions figurent à son agenda par an. Les quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad précisent que le Sénat tente de placer ses fonctionnaires dans d’autres parlements du pays, mais sans grand succès jusqu’à présent.

Depuis la sixième réforme de l’Etat, le Sénat belge modifié a perdu en importance. Depuis cette année, il compte 60 membres, qui représentent pour la plupart les parlements des entités fédérées.

Les parlements de Communautés ou de Région envoient ainsi 50 membres sur base de leurs résultats électoraux - soit 29 membres pour le Parlement flamand, 10 pour le Parlement de la Communauté française, 8 pour le Parlement wallon, 2 pour le groupe francophone du Parlement bruxellois et 1 pour le Parlement de la Communauté germanophone. Ces sénateurs de Communautés et de Région cooptent ensuite encore 10
sénateurs sur la base des résultats électoraux à la Chambre des Représentants.

Le nouveau Sénat ne comprend plus que 3 commissions et les sénateurs ne se réunissent plus que 8 à 10 fois par an. Or, malgré la réforme, 273 collaborateurs à titre définitif sont restés en poste, bien qu’ils aient maintenant nettement moins de travail à faire.

« On n’a pas réfléchi suffisamment aux conséquences de la réforme du Sénat », estime le vice-président Karl Vanlouwe (N-VA).

Sur le registre des salaires du Sénat figurent notamment une centaine d’universitaires (surtout des traducteurs et des interprètes), 15 secrétaires de commissions (dont 12 sont devenus superflus), 32 agents de sécurité et un groupe important de personnel de la Chambre, qui apporte du papier et sert le café.

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