La Belgique prête à reconnaître l’Etat palestinien

Il existe un accord de majorité à ce sujet à la Chambre, où une résolution devrait être déposée, et adoptée, vraisemblablement la semaine prochaine. La Belgique pourrait ainsi être le deuxième pays européen à reconnaître la Palestine, après la Suède.

La Belgique est prête à reconnaître la Palestine comme Etat et sujet de droit international. Il y a un accord de la majorité à ce sujet et une résolution va être déposée - et adoptée - à la Chambre (photo), vraisemblablement la semaine prochaine. C'est le fruit d'un accord entre les partis de la coalition fédérale MR, Open VLD, le CD&V et la N-VA, indique le journal Le Soir ce mercredi. L’information a été confirmée à la VRT dans les milieux gouvernementaux.

Parmi les éléments déterminant le "moment opportun" pour reconnaître l'Etat palestinien, le texte de l'accord mentionne "l'évolution de la concertation entre les Etats membres de l'Union européenne et des efforts de l'Union européenne pour soutenir le processus de paix en vue d'une solution définitive et globale".

L'accord précise en outre que "les limites reconnues du territoire de l'Etat de Palestine seront les frontières de 1967, uniquement modifiées moyennant l'accord des deux parties". Beaucoup dépendra aussi de la façon dont l’autorité palestinienne se développe à l’avenir, indique encore l’accord.

La Belgique pourrait être le deuxième pays en Europe à reconnaître la Palestine, après la Suède. L’Espagne, la France et la Grande-Bretagne envisageraient également de conférer à la Palestine davantage de droits sur la scène internationale.

"Une solution à deux Etats"

S'exprimant devant la presse - en marge d'une réunion à Bruxelles des ministres des Affaires étrangères des pays de la coalition internationale rassemblés derrière les USA dans la lutte contre le groupe Etat islamique -, le ministre belge Didier Reynders (photo) a déclaré ce mercredi: "La Belgique est depuis très longtemps favorable à la reconnaissance de l'Etat palestinien", comme d'autres pays européens.

"Nous sommes pour une solution à deux Etats (Israël et Palestine). Ce que nous avons fait maintenant, c'est travailler au sein de la majorité (gouvernementale) à préparer le débat qui devra avoir lieu au Parlement pour confirmer que la question en fait c'est le moment (...) et les modalités", a précisé le chef de la diplomatie belge.

Il a ainsi évoqué une coordination sur le plan européen - la Suède a été le premier des 28 à reconnaître la Palestine le 30 octobre dernier et d'autres pays s'apprêtent à lui emboîter le pas, alors que huit autres membres de l'Union européenne l'avaient reconnue avant leur adhésion à l'Union européenne: la République tchèque, la Slovaquie, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre.

Nicolas Maeterlinck

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