La Belgique ferme son ambassade à Kaboul

Pour des raisons d’économie, la Belgique va fermer l’ambassade qu'elle avait ouverte début 2011 à Kaboul, en Afghanistan, et son consulat à Toronto, au Canada. Les besoins d’économies devraient entraîner encore la fermeture d'autres postes diplomatiques, annonçait ce jeudi les Affaires étrangères.

La fermeture de l'ambassade à Kaboul se justifie par la fin de la mission des militaires belges en Afghanistan et sera effective au plus tard fin janvier 2015. L'Afghanistan sera ajouté à la juridiction de l'ambassade de Belgique au Pakistan, ce qui signifie un retour à la situation d'avant 2002, quand un "bureau diplomatique" avait été ouvert en raison de l'accroissement de la présence militaire belge dans le pays - jusqu'à 600 personnes à son apogée.

L'ambassade elle-même, installée dans un bâtiment de Kaboul sans beaucoup de signes distinctifs, avait été ouverte début 2011 par l'ambassadeur Michel Lastschenko, actuellement en poste à Kinshasa.

En dépit de la fin du mandat, vers la fin de cette année, de la force internationale d'assistance à la sécurité (Isaf, dirigée par l'Otan), qui a combattu depuis treize ans l'insurrection des talibans aux côtés des forces de sécurité afghanes, des militaires belges devraient encore rester en Afghanistan au-delà de cette date.

L'Alliance atlantique demeurera en effet présente en Afghanistan par le biais d'une mission de suivi, baptisée "Resolute Support", à partir du 1er janvier 2015. Non combattante, avec des effectifs réduits - de l'ordre de 12.000 hommes (contre plus de 140.000 hommes pour l'Isaf à son apogée) - elle devrait entraîner, conseiller et assister les forces de sécurité afghanes.

La contribution belge devrait s'élever à "50 à 60" personnes, a indiqué mardi le chef de la Défense, le général Gerard Van Caelenberge,

La fermeture du consulat de Toronto interviendra un peu plus tôt, avant la fin du mois de décembre. Ses missions seront reprises par le consulat-général de Belgique à Montréal, ont précisé les Affaires étrangères.

"Ces décisions doivent être vues dans le contexte d'un exercice plus large d'optimisation et de rationalisation du réseau des postes diplomatiques et consulaires dans le cadre des économies imposées par la situation budgétaire actuelle dans tous les services publics", précise les Affaires étrangères.

Bien que la liste complète des fermetures de postes ne soit pas encore arrêtée, elle pourrait concerner au total "de dix à quinze" représentations. La Belgique dispose actuellement d'un réseau étendu de 118 postes diplomatiques et consulaires, sur cinq continents, dans le domaine des relations bilatérales, multilatérales et des affaires européennes.