La reconnaissance de la ligne de front de 14-18 soumise à l'UNESCO

La reconnaissance de la ligne de front de la première Guerre Mondiale par l'Unesco a franchi un nouveau cap. La semaine passée, le pré-dossier, rédigé conjointement par la Flandre, la Wallonie et la France, a été introduit. Les négociations entamées avec les organisations d'agriculteurs de la région, au sujet des zones tampons, ont débouché sur un consensus.

Un dossier franco-belge avait été introduit il y a des années dans le but d'obtenir la reconnaissance de la ligne de front de la première Guerre Mondiale au patrimoine mondial de l'Unesco. Dans ce dossier, la Flandre veut préserver dix-huit sites, des cimetières militaires jusqu'aux mémoriaux, la Wallonie sept et la France septante.

Les partenaires devaient déposer un premier dossier avant le mois d'octobre, c'est désormais chose faite. L'Unesco va analyser celui-ci dans les mois à venir. Les deux pays ont prévu de rendre le dossier définitif le 31 janvier, de sorte que la reconnaissance soit effective à l'été 2018.

Agriculture dans les zones tampons

Il y a encore beaucoup d'enjeux dans ce dossier, notamment en ce qui concerne les inquiétudes des agriculteurs dans région du Westhoek (Flandre Occidentale). En juin 2015, un arrangement avait été signé avec les administrations locales et les agriculteurs afin de trouver un compromis équitable concernant les zones tampons. Ce compromis devait veiller à la préservation du patrimoine et de la campagne environnante, mais également au développement économique durable de la région. L'arrangement a été pris à l'initiative des organisations d'agriculteurs, présentes à la table des négociations.

Lundi, un consensus a été trouvé à propos de ces zones tampons. "Nous devions encore discuter de la situation de deux zones autour de deux sites. Il y maintenant un compromis atteint en vue d'une proposition", a indiqué Saartje Degelin, l'avocat du syndicat agricole. "Nous avons toujours appelé à un dialogue constructif dans lequel nous pouvions servir les intérêts des agriculteurs. Cela a été respecté", a-t-il ajouté.

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