Il y a 100 ans: l'inondation de la plaine de l'Yser

Cette année marque le début des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. La Belgique fut entraînée dès le 4 août 1914 dans le conflit international, à la suite de l’invasion de l’armée allemande. Ces prochaines semaines, nous vous proposons des photos historiques de la Belgique en guerre, datant d’il y a exactement 100 ans.

31 octobre 1914

L’inondation des polders entre l’Yser et le remblais de la ligne de chemin de fer entre Nieuport et Dixmude a surpris l’armée allemande. Les soldats sont dans l’eau jusqu’aux genoux, ils perdent pied dans une boue gluante.

Les Allemands n’ont pas compris tout de suite que les Belges avaient provoqué la montée des eaux et pensaient que celle-ci était le résultat de fortes pluies.

30 octobre 1914

Dans la Belgique occupée, il est apparu rapidement que l’armée allemande subissait de lourdes pertes dans le Westhoek. On voyait partout affluer des militaires blessés comme ici à la gare de Bruges transformée en hôpital.

29 octobre 1914

Les avant-postes belges tirent sur l’ennemi qui approche. Selon le magazine illustré néerlandais "Wereldkroniek", cette photo a été prise derrière une grange et le commentaire est le suivant : "Ils nous donnent l’impression d’être des surhommes. Calmement ils font leur devoir, alors que les balles sifflent à leurs oreilles et que leurs camarades tombent à gauche et à droite.

Les armées, sans distinction, comptent en leur sein des masses de héros. Il est triste de constater qu’il ait fallu la guerre pour que ces nobles sentiments puissent s’exprimer. Si tout ce potentiel humain et matériel avait été utilisé au bénéfice de la société, nous pourrions vivre dans un monde meilleur".

©2014 brilk

28 octobre 1914

Un groupe de sculptures décrivant la mise au tombeau du Christ, dans l'église détruite de Ramskapelle (Flandre occidentale).

Cette oeuvre a souvent été photographiée pendant la Première Guerre mondiale, comme preuve de la "barbarie" allemande. Mais elle avait tout simplement été victime des combats violents pendant la Première bataille de l'Ypres.

27 octobre 1914

Des bénévoles britanniques à côté de leur ambulance, il y a 100 ans. Cette photo a probablement été prise à Pervijze, juste derrière la ligne de front sur l'Yser, en Flandre occidentale. 

Les troupes belges ont été cruellement touchées au combat. De nombreux blessés ont été soignés par des médecins et surtout des infirmières britanniques. 

L'armée britannique et la Croix Rouge britannique étaient opposées à la présence de femmes derrière la ligne de front jusqu'en 1915. Les volontaires féminines se sont donc engagées au sein des équipes d'armées étrangères.

26 octobre 1914

Des fusiliers marins français prennent leur pause déjeuner. Principalement originaires de Bretagne, ces marins militaires ont joué un rôle primordial dans la défense de Dixmude (Flandre occidentale).

25 octobre 1914

Dès la fin du mois d’octobre, les réfugiés installés aux Pays-Bas commencent à retourner à Anvers. Peu après la prise de la ville par les Allemands, l’administration anversoise appelle les personnes qui étaient parties à revenir.

Les boulangers, les bouchers et les épiciers sont obligés de rentrer dans les 12 jours, sous peine de voir leur entreprise subir des mesures de sanction. De leur côté les autorités néerlandaises aussi encouragent les réfugiés anversois à rentrer chez eux.

24 octobre 1914

Les troupes allemandes parviennent à traverser l’Yser par endroits. L’artillerie alliée leur fait toutefois subir de lourdes pertes.

Le dessin provient de la revue française 'Pays de France'.

23 octobre 1914

Le roi Albert Ier au front avec ses soldats, à Pervijze (Flandre occidentale).

Il existe de nombreux témoignages de soldats belges sur la façon dont le roi apparaissait soudain au front à leurs côtés. Ceci a certainement contribué à sa popularité.

22 octobre 1914

Un officier allemand fait prisonnier de guerre (à droite) salue le drapeau d'un régiment belge, en signe de respect.

Un drapeau ou étendard était pour chaque unité de l'armée, dans chaque armée, un symbole auquel on attachait une grande valeur. Il fallait éviter à tout prix qu'il ne tombe aux mains de l'ennemi. Les drapeaux capturés étaient portés triomphalement. 

21 octobre 1914

Croquis double de la bataille près de Nieuport (Flandre occidentale). A l'avant-plan, on distingue les dunes entre Nieuport et Lombardsijde, avec le détail des cachettes des Belges et des Français. 

A l'arrière-plan, un large dessin de toute la région. Au milieu, on voit Nieuport en fond, avec les dunes un peu plus à droite. A gauche, des vaisseaux britanniques qui bombardent les Allemands à coups de canon.

Le soutien britannique depuis la mer a joué un rôle important pendant la bataille sur le front de l'Yser.

20 octobre 1914

Des soldats belges et français se cachent derrière plusieurs wagons de trains chargés de charbon, dans les environs de Nieuport (Flandre occidentale).

19 octobre 1914

Pour la dernière fois en Belgique, l'armée allemande se rend coupable de cruautés envers la population civile lorsque sa progression rencontre une résistance inattendue.

A Roulers, Esen, Beerst, Ledegem, Staden et quelques autres villages voisins en Flandre occidentale plus de 160 civils sont tués entre le 19 et le 21 octobre 1914. Ce fut le dernier accès de cruauté des Allemands envers la population civile en Belgique.

Ces atrocités et la menace de violence de guerre font une nouvelle fois fuir en masse la population belge.

15 octobre 1914

Des habitations du marché aux Souliers d’Anvers littéralement dévastées après des bombardements allemands. Entre 1929 et 1931, la tour des Paysans sera construite sur ce même lieu.

14 octobre 1914

Des réfugiés belges à l’embarcadère de Rotterdam. Le sort de la population belge souleva une vague de solidarité aux Pays-Bas dans les premiers mois de la Première Guerre mondiale.

Les Belges trouvèrent un abri dans des campements temporaires aux Pays-Bas, mais aussi chez des particuliers. A Amsterdam, plus de 20.000 personnes leur ouvrirent leur porte. (Archives de la Défense)

13 octobre 1914

Des réfugiés trouvent un abri provisoire dans des cabines de plage à Ostende (Flandre occidentale).

Ceux qui ne pouvaient fuir vers les Pays-Bas tentèrent de trouver asile en Angleterre ou en France (Archives de la Défense).

12 octobre 1914

Le drapeau allemand flotte sur l'hôtel de ville de Gand (Flandre orientale). Le 12 octobre 1914, l'armée allemande s'installe dans la ville sans combat.

A l'approche de l'armée allemande, les soldats belges avaient encore tenté de dynamiter plusieurs ponts importants, mais ils n'y parviennent pas. L'affluence de la population rendait en effet l'opération trop dangereuse. (Collection KLM) 

11 octobre 1914

Des soldats de la marine française, des fusiliers marins, avec des casques pris aux Allemands dans les environs de Gand (Flandre orientale). 

Les fusiliers marins sont facilement reconnaissables grâce au pompon qu’ils portent sur leur casquette et joueront par la suite un rôle important dans la région de l’Yser.

Les soldats français et britanniques avaient porté secours à l’armée belge pour stopper la progression des Allemands au sud-est de Gand et couvrir la retraite de l’armée belge. A Melle, un gros affrontement a eu lieu, pour la seconde fois en quelques semaines. Les Français, les Britanniques et les Belges se retirent le 11 octobre en direction de la Flandre occidentale.

©2014 brilk

10 octobre 1914

Des soldats belges qui se retirent vers la côte se croisent à Maldegem (Flandre orientale). 

Une partie des militaires purent effectuer le trajet en train, alors que le reste fut contraint de marcher vers le littoral, pendant plusieurs jours. (Collection KLM)

9 octobre 1914

Les soldats allemands se rapprochent de Lokeren (Flandre orientale). La population locale prend donc la fuite.

8 octobre 1914

Depuis minuit, la ville d'Anvers est bombardée par les Allemands (carte postale allemande).

7 octobre 1914

Des bus à impériale londoniens et des soldats britanniques à Oude God, dans la commune anversoise de Mortsel. (Collection KLM)

6 octobre 1914

A Schoonaarde, près de Termonde (Flandre orientale), l'armée belge tente avec difficultés d'empêcher des soldats allemands de traverser l'Escaut.

L'artillerie belge a incendié une usine de goudron, dans laquelle des soldats allemands se cachaient. Le nuage de fumée est visible à des kilomètres à la ronde. 

3 octobre 1914

Des soldats belges blessés attendent dans la gare d’Ostende, prêts à être transportés en France ou en Angleterre.

Lorsqu’il parut clair que les forts d’Anvers n’allaient plus tenir longtemps, l’armée belge commença début octobre à transférer tout le matériel non-essentiel d’Anvers vers Ostende. Parallèlement, environ 20.000 blessés furent transportés dans le cadre d’une gigantesque opération, menée à l’insu des Allemands. (Archives de la Défense)

2 octobre 1914

Cette carte postale allemande illustre l'impact d'un obus de 42 centimètres du canon allemand Grosse Bertha sur les forts d'Anvers.

Ce type d'illustration fut publié assez rapidement en 1914, mais ce n'est que bien plus tard qu'apparurent de bonnes représentations du super canon de l'armée allemande.  (Collection P. Brion)

Lors de la défense d’Anvers, l’armée belge utilise des trains blindés, équipés de canons et mitrailleuses pour combattre l’ennemi.

Grâce au réseau ferroviaire belge très dense ces trains peuvent être engagés rapidement en différents endroits. Ils seront couronnés de succès mais leur carrière sera éphémère. Ils seront utilisés jusque fin octobre 1914. Dès que le front se stabilise, ils perdront leur utilité (collection KLM).

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