Retour sur le 11 novembre 1918, jour de l’armistice

L'armistice du 11 novembre 1918 qui mit fin à la première Guerre mondiale, déclenchée il y a 102 ans, est commémoré ce vendredi en Belgique ainsi que dans d'autres pays impliqués dans la Grande Guerre. Le conflit vit périr quelque 8,5 millions de soldats. Retour sur les évènements qui ont mené à l'arrêt des combats.

En retraite depuis le déclenchement de la contre-offensive alliée de juillet, l'armée allemande combat encore sur les sols belge et français au cours des premiers jours de novembre alors que sa cohésion et sa discipline demeurent intactes tandis que le sol allemand est toujours inviolé. Toutefois, sur l'avis du Haut commandement militaire, qui estimait que toute chance de victoire était anéantie, le gouvernement de Max de Bade avait demandé, dès le 4 octobre, la paix au président américain Wilson.

Les Alliés de l'Allemagne s'étaient effondrés les uns après les autres: la Bulgarie signait un armistice dès le 29 septembre, l'Autriche était vaincue par les Italiens à Vittorio Veneto (24-27 octobre) et la Turquie était contrainte de signer l'armistice de Moudros le 30 octobre.

A l'arrière, la mutinerie des marins de Kiel, en Allemagne, déclenchait le 3 novembre un mouvement qui se propagera dans toutes les grandes villes du pays, ce qui entraîna l'abdication du "Kaiser" Guillaume II le 9 novembre. La révolution enlèvera toute marge de manoeuvre au gouvernement allemand et permettra au maréchal Foch d'imposer les conditions les plus dures.

Les Allemands acceptent des livraisons considérables de matériel de guerre, de wagons, de locomotives. Ils libèrent sans réciprocité les prisonniers alliés et doivent évacuer sous quinze jours les territoires envahis à l'ouest ainsi que l'Alsace-Lorraine.

A l'annonce de l'arrêt des combats, l'arrière laisse éclater sa joie tandis que les soldats sont trop las ou trop accablés pour éprouver d'autres sentiments qu'un immense soulagement.

Au jour de la victoire, plus de 8,5 millions de soldats ont perdu la vie sur tous les fronts, pour 65 millions de mobilisés.

Notons que depuis 2004, il ne reste plus de vétérans belges de la guerre 1914-1918. Cyriel Barbary, émigré aux Etats-Unis depuis 1923, est décédé au mois de septembre 2004 et Emile Brichard, un ancien coureur du Tour de France, est mort la même année.

Hommage annuel du roi Philippe

Le roi Philippe, entouré de représentants du gouvernement, a assisté vendredi matin, à la colonne du Congrès à Bruxelles, à la commémoration solennelle des victimes des deux Guerres mondiales et des opérations à l'étranger, organisée en ce 11 novembre, date du 98ème anniversaire de l'armistice qui a mis fin au premier conflit mondial.

La Brabançonne a cadencé l'arrivée du roi Philippe, acclamé par les "Vive le Roi" et les applaudissements du public composé de quelque centaines de personnes. Les 21 coups de canon tirés par l'artillerie de l'armée depuis le parc de Bruxelles ont résonné au loin.

Le souverain, en grand uniforme de la composante Terre, a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe du soldat inconnu. Il a entre autres été suivi par le président de la Chambre Siegried Bracke (N-VA), son homologue du Sénat Christine Defraigne (MR), le vice-Premier ministre Jan Jambon (N-VA), le ministre de la Défense Steven Vandeput (N-VA), l'ancien ministre de la Défense André Flahaut, le secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Pieter De Crem (CD&V), ainsi que de Paul Magnette ministre-président de la Wallonie.

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