Il y a 100 ans: une cuisine allemande capturée

Cette année marque le début des commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale. La Belgique fut entraînée dès le 4 août 1914 dans le conflit international, à la suite de l’invasion de l’armée allemande. Ces prochaines semaines, nous vous proposons des photos historiques de la Belgique en guerre, datant d’il y a exactement 100 ans.

30 septembre 1914

Lors de l'une des sorties d'Anvers, les soldats belges capturèrent une cuisine roulante allemande. Les soldats allemands la surnommaient aussi le "canon à goulasch".

Cette cuisine attirait beaucoup de curieux, car l'armée belge n'avait pas encore de cuisine mobile en 1914. Les soldats devaient se nourrir eux-mêmes avec ce qu'ils trouvaient ou dépendre de l'aide de civils (Collection KLM).

29 septembre 1914

Deux militaires allemands dans un cratère formé par un obus de 42 centimètres, tiré par le canon allemand Dikke Bertha. "Le trou est assez grand que pour y mettre une maison de 3 étages", commentait à l’époque le magazine Werldkroniek (collection KLM).

28 septembre 1914

Des soldats allemands désormais prisonniers de guerre après avoir été capturés par les troupes belges, probablement dans les environs d’Alost, en Flandre orientale. (Collection KLM)

27 septembre 1914

Voici une photo largement relayée par les revues et les journaux étrangers en 1914. Elle est connue sous le nom de “The battle of Alost”. L’image est clairement mise en scène, mais une heure auparavant, les soldats étaient bel et bien en train de livrer bataille dans et aux alentours de la ville. (Archives communales d’Alost).

26 septembre 1914

Des soldats belges passent la nuit sur de la paille (Archives de la Défense).

23 septembre 1914

Un petit soldat belge, qui parle le néerlandais, retient des Allemands à la frontière. Il ne se laisse pas corrompre par des promesses vides.

Le porte-parole allemand lui parle aimablement en français, avec un accent très prononcé, mais cache un couteau derrière son dos. Il s'agit d'une carte postale provenant des Archives libérales.

22 septembre 1914

Les Pontonniers du génie militaire belge placent un ponton sur l'Escaut, entre Hemiksem et Bazel (province anversoise). Cette photo a été prise pendant un exercice, juste avant le début de la Première Guerre mondiale. 

Au début du mois d'août 1914, quatre pontons de ce type ont été placés sur l'Escaut, notamment entre le Steen et Sainte-Anne. Les pontons devaient faciliter les déplacements rapides des troupes et du matériel. Les services de bacs qui circulaient régulièrement sur l'Escaut n'étaient pas suffisants. 

21 septembre 1914

A l’intérieur de la place fortifiée d’Anvers, l’armée belge continue à démolir des maisons qui obstruent la vue depuis les forts. Les maisons sont d’abord aspergées d’essence puis incendiées à l’aide d’une torche. En principe seule les constructions en bois étaient autorisées dans un rayon de 600 mètres autour des forts mais au fil des années cette règle n’était plus appliquée.

20 septembre 1914

Une carte de la position fortifiée d’Anvers publiée par un magazine britannque. On remarque que de nombreuses zones ont été inondées notamment le fort de Willebroek et le fort de Wallem ainsi que la rive gauche de l’Escaut entre le fleuve et la frontière néerlandaise.

L’eau comme moyen de défense n’a donc pas été utilisée pour la première fois dans la plaine de l’Yser en octobre 1914, mais c'est l’une des armes de défense employées régulièrement dans les Pays-Bas historiques au moins depuis la fin du 16ème siècle.

19 septembre 1914

La famille De Smul, installée à Zeveneken près de Lokeren (Flandre orientale), fut régulièrement utilisée comme exemple pour la propagande pendant la Première Guerre mondiale.

Gustaaf De Smul, le père, était propriétaire d'un petit atelier de tissage. Avec 7 de ses 9 fils, il partit au front. Les deux plus jeunes étaient encore trop petits pour prendre le service et rejoignirent les scouts en Angleterre. 

Maria, la mère, travaillait comme infirmière dans un hôpital militaire. L'un des fils, Gaston De Smul, fut blessé mortellement et décéda dans un hôpital en 1916. Tous les autres membres de cette famille flamande revinrent sains et saufs à la maison.

18 septembre 1914

Une illustration portant le titre: "Leur manière de faire la guerre".

Les récits des atrocités perpétrées par des soldats allemands en Belgique firent rapidement le tour de la presse internationale, en 1914. La critique s'exprima souvent par des illustrations de propagande anti-allemande.

17 septembre 1914

Lors de la deuxième moitié de septembre, l’armée belge appelle les recrues du contingent de 1914. En principe, les jeunes hommes étaient réquisitionnés l’année durant laquelle ils atteignaient l’âge de 20 ans.

Les nouveaux soldats devaient s’inscrire dans les alentours d’Anvers. Ils étaient, comme ce petit groupe, logés chez des particuliers. La majorité d’entre eux a été envoyée fin septembre dans un camp d’entraînement en France. (Collection KLM)

16 septembre 1914

L'armée allemande tente une nouvelle fois d'envahir Termonde (Flandre orientale), mais ne parvient pas cette fois à traverser l'Escaut. L'armée belge a en effet incendié le pont sur le fleuve, alors qu'elle se retirait de la ville.

15 septembre 1914

Cette photo est censée représenter l’exécution d’un espion allemand par des soldats belges et a paru dans plusieurs journaux britanniques au début d’octobre 1914. Mais il s’agit d’un faux, qui a été réalisé à Melle, près de Gand (Flandre orientale), pendant la première quinzaine de septembre 1914.

L’homme qui est, apparemment, sur le point d’être fusillé n’est autre que le correspondant de guerre américain Albert Rhys Williams. Des photographes anglais lui avaient demandé de jouer le rôle de l’espion, tandis que des soldats belges figuraient un peloton d’exécution. Williams avait d’abord eu soin de vérifier que leurs armes ne contenaient pas de balles. Il estimait que ce faux était acceptable, parce que la photo se voulait "calquée sur la réalité".

14 septembre 1914

Une unité spéciale de l’armée belge fait exploser le pont ferroviaire au-dessus de la Dendre, à Alost (Flandre orientale), afin de freiner l’avancée des Allemands vers la France. Alost était alors située dans le no man’s land entre les armées belge et allemande. L’administration de la ville s’était opposée au sabotage du pont par peur de représailles allemandes. (Archives de la ville d’Alost)

13 septembre 1914

Une automitrailleuse belge trône sur la Grand-Place de Termonde (Flandre orientale). En août 1914, une vingtaine de voitures de luxe, principalement de la marque Minerva, sont blindées et armées au sein de l’usine Cockerill d’Anvers.

Ce genre d’engin constitue un excellent exemple de la capacité belge d’improviser. L’idée existait déjà depuis longtemps, mais les Belges ont été les premiers à la mettre en application. Les "Minerva’s" étaient rapides et maniables, ce qui provoqua vite la crainte des Allemands.

©2014 brilk

10 septembre 1914

Pendant la seconde offensive sur Anvers, la 7e brigade belge mixte reprend brièvement la ville d'Aarschot.

Le mitrailleur Jean Pecher a fait cette photo des ruines sur la place du marché d'Aarschot, la ville qui avait été détruite en grande partie le 19 août 1914. Une femme âgée apporte de l'eau aux soldats (Collection des Archives libérales).

9 septembre 1914

Les Belges parviennent à reprendre leurs positions à Termonde (Flandre orientale). La veille, les derniers soldats allemands avaient quitté la ville.

Au milieu du cliché, près de la façade blanche, se trouve un photographe. Sur les pas de l’armée belge, de nombreux journalistes et photographes se sont rendus à Termonde, devenue à l’époque l’une des villes martyres les plus photographiées. (collection KLM).

8 septembre 1914

Une maison, vraisemblablement à Termonde (Flandre orientale), sur la porte de laquelle est écrit (en écriture cursive allemande Sütterlin): "Ici habitent des bonnes gens" (littéralement "Des bonnes gens à l'intérieur").

Il s'agissait d'un appel pour que cette maison soit épargnée lors de pillages (Archives de la Défense).

7 septembre 1914

Le soldat Jean Pecher reçoit à ’s-Gravenwezel (province anversoise) la visite d'amis et d'amies venus d'Anvers. Pendant les premiers mois de la Grande Guerre beaucoup de soldats reçurent la visite de membres de leur famille, ce qui énerva énormément les responsables de l'armée.

Jusqu'au siège d'Anvers, au début du mois d'octobre, les chemins de fer continuèrent en effet à fonctionner plus ou moins normalement dans les régions non-occupées par les Allemands en Belgique.

5 septembre 1914

Le 5 septembre 1914, le petit village de Liezele, près de Puurs, en province d’Anvers a été complètement dévasté. La veille des soldats allemands étaient parvenus à atteindre le fort qui était un élément clé de la ceinture de défense d’Anvers.

L’armée belge décida de raser entièrement le village pour empêcher les Allemands de s'y cacher. 209 maisons furent incendiées et rasées, seule la cheminée d’une brasserie est demeurée intacte. A l’arrière-plan on peut apercevoir les dômes du fort.

4 septembre 1914

Des soldats belges en position sur les fortifications de Termonde. Lorsque les Allemands attaqueront la ville le 4 septembre, les Belges devront rapidement céder du terrain. Les troupes allemandes parviendront même à traverser l’Escaut, la place forte d’Anvers est à présent menacée d’encerclement.

3 septembre

Cette affiche britannique fait référence à la violation de la neutralité belge par l’Allemagne pour demander à des volontaires de s’enrôler dans l’armée. Le chancelier allemand avait considéré au début du conflit, le traité de 1839 garantissant la neutralité belge, comme un "vulgaire chiffon de papier".

Le 5 août 1914, le ministre britannique de la Guerre Lord Kitchener avait décidé de renforcer la petite armée britannique qui consistait en un corps relativement restreint de soldats de métier par des bataillons de volontaires. Fin aout 100.000 volontaires s’étaient déjà engagés, à la fin de l’année 1914, ils étaient plus d’un demi-million.

2 septembre

Des soldats de la quatrième division de l'armée belge débarquent à Ostende. Cette division avait reçu la tâche de défendre la ville de Namur. Le 23 août, après que les forts soient tombés, elle a pu fuir en France.

Via Le Havre, la 4e division revint en Belgique. Une semaine plus tard, elle était déjà engagée dans la défense de la ceinture de fortifications autour d'Anvers.

Un civil belge abat un soldat allemand dans une rue d’un village, quelque part dans notre pays.

Ce genre de dessin qui a forgé la légende des francs-tireurs était courant durant les premiers mois de la guerre dans les journaux et magazine allemands. Celui-ci a paru dans l’"Illustrierte Zeitung" début septembre.

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