Les entités du pays unies pour contrer le taux élevé de postes vacants

Le comité de concertation, qui réunit les différentes entités du pays, s'est accordé, pour travailler ensemble et dans le respect des compétences de chacun, sur la nécessité de relever le défi des métiers en pénurie et de pourvoir les emplois vacants. Le ministre-président flamand Geert Bourgeois s’est dit prêt à s'engager dans le processus proposé.

185.000 emplois ont été créés au cours de ces trois dernières années. Le taux de l'emploi a cru en Belgique de 1,3% entre le 4ème trimestre 2016 et 2017. Le Bureau fédéral du Plan prévoit la création 240.000 nouveaux emplois d'ici à 2023. Dans le même temps, on recense 134.570 postes vacants au quatrième trimestre 2017, soit un taux de 3,37%.

La Belgique championne européenne du taux d’emplois vacants

Le taux d'emplois vacants dans l'UE28, est de 2%. La Belgique affiche donc le taux d'emplois vacants le plus important de la zone euro. La difficulté de trouver de la main d'oeuvre qualifiée risque donc de constituer un frein à l'investissement et, partant, à la croissance économique de la Belgique.

Le Comité de concertation est d'avis que l'ensemble des gouvernements doivent mettre la création d'emplois au coeur de leurs priorités, que le dialogue social est la meilleure voie pour concilier les besoins des entreprises et des salariés et que le redressement socio-économique impose une coopération efficace.

Fort de ces constats, il plaide pour une meilleure orientation des politiques publiques, souligne l'importance du rôle des opérateurs de placement et de formation ainsi que celui du rôle de l'enseignement et des opérateurs de formation et des partenaires sociaux.

Dix pistes prioritaires seront dégagées pour remédier à la vacance d'emplois parmi lesquelles une stratégie axée sur l'avenir et l'investissement, la multiplication des occasions de stages et le renforcement des partenariats entre les entreprises et le monde de l'enseignement.

La Flandre favorable au processus

"Pour résorber la pénurie, il est essentiel d'unir toutes les forces vives avec les différents niveaux de pouvoir, au-delà des clivages, avec un effort et une responsabilité partagés des responsables politiques, des partenaires sociaux, des employeurs, de l'enseignement et des demandeurs d'emploi", a indiqué le premier ministre Charles Michel.

Le ministre-président flamand Geert Bourgeois a dit être prêt à s'engager dans le processus proposé, précisant que la Flandre exécutait déjà bon nombre des mesures proposées. La Flandre demande en priorité que le fédéral défiscalise les primes qu'elle octroie aux demandeurs d'emploi.

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