Le port de Zeebrugge se prépare au Brexit
La sortie annoncée du Royaume-Uni de l’Union européenne devrait être effective le 29 mars 2019 et ses conséquences économiques pour le port de Zeebrugge et la Flandre occidentale ne sont pas encore claires. Le port est en effet très dépendant de l'économie britannique. Ainsi, 46% du trafic à Zeebrugge a pour origine ou destination la Grande-Bretagne, ce qui génère 5.000 emplois, 500 millions d'euros de valeur ajoutée, 70 services réguliers par semaine et 67% des produits exportés - essentiellement du textile, de l'alimentaire et des voitures.
Depuis 2016, Zeebrugge a déjà ressenti certains effets du Brexit, même si la plupart d'entre eux semblent sous contrôle. Le commerce de voitures avec les Britanniques a chuté en 2016 et 2017. Il y a eu aussi une baisse du trafic peu de temps après le référendum.
Mais ces premières conséquences ont déjà été compensées en partie grâce à l'augmentation de la livre sterling, assurent les autorités portuaires. Selon le CEO du port Joachim Coens, la fluidité de circulation sur le site reste un élément important. "Des forces douanières supplémentaires seront nécessaires. On nous a promis 141 nouveaux agents."
Pour Marc Adriaensens, de l’association des entreprises portuaires APZI, "davantage d'espace sera également nécessaire en raison des besoins de stockage supplémentaire. La zone de transport actuelle est déjà trop petite", note-t-il.
La pêche est également concernée. En cas de Brexit dur, les pêcheurs ne pourront plus travailler dans les eaux britanniques, ce qui représente la moitié de leurs prises. "En ce moment, nous avons deux messages. Nous espérons que les Britanniques réfléchissent une fois encore aux conséquences d'une rupture de l'union douanière. D'autre part, nous espérons qu'ils pensent au maintien des accords de libre-échange, en prenant en compte notre position", ont conclu les intervenants réunis lundi à Bruges.