Les bâtiments miniers de Beringen parmi les plus menacés en Europe

Une partie des anciens bâtiments du charbonnage campinois fermé en 1989 ont été repris sur la liste des douze monuments les plus en danger en Europe. L’Association flamande du patrimoine industriel (Vlaamse Vereniging voor Industrieel Erfgoed) a nominé le site de Beringen. Le 15 mars prochain, il reviendra à la fédération européenne du patrimoine culturel Europa Nostra et à la Banque européenne d’investissement de choisir les 7 sites les plus menacés.

La localité limbourgeoise de Beringen fut l’une des plus importantes pour l’extraction de charbon en Belgique, et aussi l’une des dernières à fermer. C’est le 28 octobre 1989 que la mine de Beringen fermait ses portes. Ses bâtiments et installations témoignent encore toujours d’un large chapitre d’histoire économique, sociale et architecturale belge.

La construction des bâtiments miniers débuta dans les années 1920. Il s’agit d’un imposant complexe monumental de fer, d’acier, de briques et de verre. Dans les années 1990, le gouvernement flamand plaça les bâtiments miniers sous protection, en tant que monument.

En 2003, les autorités flamandes décidaient de restaurer le site de Beringen, malgré le coût élevé de pareille restauration. Cette démarche est cependant nécessaire pour pouvoir comprendre l’industrie minière en Europe.

Lavoirs à charbon historiques

Les impressionnantes installations servant à préparer le charbon, notamment pour son usage industriel, sont très intéressantes. Une partie de ces bâtiments a été abattue, pour limiter les coûts de restauration et concentrer tous les moyens sur les installations conservées. Une possible réutilisation de celles-ci a également été prise en considération.

Une décision définitive doit être prise avant le 1er mars prochain, afin que les travaux de restauration puissent démarrer.

Lourde concurrence européenne

Les onze autres sites concurrents au titre de "'monuments les plus en danger en Europe" ne sont pas des moindres. Il s’agit de l’authentique village Gjirokastra et plusieurs églises à Voskopoja en Albanie, du centre historique de Vienne (Autriche), du monument Buzludzha en Bulgarie (photo), d’un réseau câblé et de monastères en Géorgie, du château de Sammezzano en Toscane, du casino de Constanta en Roumanie, des peintures rupestres préhistoriques à Cadiz, d’un orphelinat grec sur une île turque, et de la fabrique de glace Grimsby au Royaume-Uni.

Face à un choix aussi varié, il est difficile de prévoir quels sept sites les plus menacés du patrimoine en Europe seront choisis par le jury le 15 mars prochain.

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