Les chômeurs pourront plus difficilement refuser un emploi

Dès le 1er janvier 2018, l’office flamand pour l’emploi et la formation professionnelle VDAB ne tiendra plus seulement compte des activités professionnelles antérieures, mais aussi des compétences d’un chômeur pour lui chercher un nouvel emploi. Il imposera cependant plus rapidement des sanctions si une proposition de travail est refusée par un demandeur d’emploi.

Suite à l’accord budgétaire d’été du gouvernement fédéral, la définition de "travail adapté" pour les demandeurs d’emploi sera élargie au plus tard le 1er janvier 2018 au fait que ces chômeurs possèdent, ou non, les compétences requises. Une offre d’emploi émanant du VDAB ne devra ainsi plus nécessairement être liée à l’emploi exercé précédemment.

En contrepartie, il deviendra plus difficile pour un demandeur d’emploi de refuser une offre de travail émanant de l’office flamand. Ce dernier pourra imposer plus rapidement des sanctions aux chômeurs qui ne font pas preuve d’une attitude adéquate ou qui, par exemple, envoient des demandes d’emploi sans avoir réellement l’intention de travailler.

En Flandre, on est ravi de la décision du gouvernement fédéral. "Tout comme le VDAB, nous réclamions déjà de longue date ce type d’approche", indiquait Thomas Pollet, porte-parole du ministre flamand de l’Emploi, Philippe Muyters (photo). "A l’heure actuelle, l’ancienne description d’une recherche d’emploi n’a plus de sens. Comme si l’on travaillait encore pour le reste de sa vie dans un même secteur et avec le même type de travail que le précédent".

Le gouvernement fédéral escompte que la mesure rapportera de l’argent. Dans son budget 2018, il a déjà planifié une rentrée de 20 millions d’euros due au fait que les chômeurs seront plus rapidement remis au travail.

Quelque 225.000 chômeurs en Flandre en juillet

Au cours du mois écoulé, la Flandre comptait un total de 225.044 demandeurs d’emploi. C’est ce que révèlent les chiffres du ministre régional de l’Emploi, Philippe Muyters (N-VA). Cela représente 13.049 chômeurs (ou 5,5%) en moins qu’en juillet 2016, mais plus de 24.000 demandeurs d’emploi en plus qu’en juin dernier.

Chaque année, des milliers de jeunes qui quittent l’école s’inscrivent comme demandeurs d’emploi à l’été, ce qui explique la hausse du nombre de chômeurs par rapport à juin. Si l’on considère par contre la base annuelle, le chômage diminue en Flandre déjà depuis 24 mois d’affilée, précise le cabinet Muyters. En juillet 2016, la Flandre comptait encore 245.413 demandeurs d’emploi.

La baisse se manifeste dans toutes les tranches d’âge, pour tous les niveaux de formation et toutes les durées de chômage. Parmi les chômeurs de plus de 50 ans, le taux d’inactivité a baissé de 4,7% par rapport à l’an dernier.

Parmi les allochtones, le chômage est également légèrement en baisse, de 0,5% ou de 61.746 unités. "C’est un signal encourageant, étant donné l’afflux de réfugiés venant de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan. Ils s’inscrivent en masse auprès du VDAB. Nous le constatons à l’augmentation de 15,7% du nombre de demandeurs d’emploi dans la catégorie 'Autres', qui comprend notamment les réfugiés reconnus qui reçoivent un revenu d’intégration", indique un communiqué du cabinet Muyters.

Parmi les personnes qui ont un handicap au travail, on constate également une légère augmentation (1,1%) du nombre de demandeurs d’emploi. Ce nombre est passé à 33.954 personnes.

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