Le secteur aéronautique ouvre ses portes au public en Flandre

A l’occasion de la deuxième édition de la Journée de l’aviation, les quatre aéroports situés en Flandre - Brussels Airport, Deurne (Anvers), Ostende-Bruges et Courtrai-Wevelgem - ouvrent leurs portes au public ce samedi, tout comme une série d’aéroclubs, champs d’aviation et entreprises du secteur de l’aéronautique (photo archives).

Les curieux peuvent ainsi faire connaissance avec une série d'acteurs du secteur, allant des compagnies aériennes aux aiguilleurs du ciel en passant par des écoles de pilotage, des équipementiers aéronautiques ou encore les pompiers et la police. La Force aérienne belge sera également présente sur le tarmac de chacun des quatre aéroports avec un ou plusieurs appareils - comme notamment un F-16 et un C-130 à Brussels Airport (photo archives).

Toutes les informations sont disponibles, en néerlandais, sur le site internet www.luchtvaartdag.be. Les personnes souhaitant se rendre à Brussels Airport dans le cadre de cette journée portes ouvertes doivent cependant s'inscrire à l'avance. Quelque 10.000 visiteurs y étaient attendus.

La première édition de cette Journée de l'aviation a eu lieu le 8 mars 2014 et avait attiré plus de 30.000 personnes. La seconde édition avait initialement été programmée en octobre 2016, mais avait été postposée à la suite des attentats terroristes à Brussels Airport et dans le métro bruxellois le 22 mars 2016.

D’après les autorités flamandes, les quatre aéroports du nord du pays procurent 40.000 emplois directs et indirects, et représentent une valeur ajoutée de 3,2 milliards d'euros par an.

Le "Hi Belgium Pass" pour attirer davantage de touristes

La compagnie aérienne Brussels Airlines lance "Hi Belgium Pass", une formule de voyage qui permettra aux touristes de 18 pays et de 50 villes européennes de découvrir la Belgique pour la somme de 149 euros, avec un voyage aller-retour en avion, tous les déplacements en train compris et de façon illimitée, et la possibilité de visiter gratuitement les attractions touristiques de deux villes du pays de leur choix.

De nombreux acteurs importants sont partenaires de cette offre, dont Brussels Airport, la SNCB, plusieurs services touristiques. Le projet est né à l'initiative de Brussels Airlines. "Le 22 mars 2016, avec les attentats, notre pays a été indubitablement touché et a perdu de son attractivité. Nous nous sommes dit, avec nos partenaires, qu'il était de notre responsabilité d'agir", expliquait vendredi Bernard Gustin, le CEO de la compagnie aérienne.

La situation s'est bien améliorée depuis lors et de nombreuses initiatives et des campagnes d'images ont été menées avec succès. "Mais il manquait encore un produit, avec un prix simple. Et pour le déterminer, nous sommes partis du consommateur. Ensuite, nous sommes allés voir nos partenaires avec notre proposition". De nombreux partenaires ont ainsi rejoint le projet, dont Brussels Airport -"le 1er point de contact avec la Belgique pour de nombreux touristes", selon son CEO Arnaud Feist - ou la SNCB. Mais aussi plusieurs grandes villes du pays parmi lesquelles Bruxelles, Gand, Anvers, Louvain, Liège, Bruges ou encore Malines. S'y ajoutent des services touristiques comme visit.brussels, Toerisme Vlaanderen, Belgique-Wallonie, le Conseil bruxellois des Musées, ainsi que diverses attractions et sites touristiques.

Le pass, qui peut être réservé via le site de Brussels Airlines, n'est cependant valable que du jeudi, vendredi ou samedi jusqu'au dimanche, lundi ou mardi. Il faut donc passer au moins une nuit en Belgique. Il permet également de prendre le train de façon illimitée durant tout le séjour. "Nous sommes heureux de pouvoir contribuer à un nouvel élan pour le tourisme dans le pays", s'est réjouie Sophie Dutordoir, la nouvelle CEO de la SNCB. Quatre-vingt-trois gares - dont certaines dotées d'une dimension patrimoniale importante comme Anvers -Central, Liège-Guillemins ou Bruxelles-Central sont reliées directement à celle de Brussels Airport

"2016 avait été une année noire pour Bruxelles mais, malgré tout, pleine d'espoir. Que les touristes restent plus longtemps en Belgique, c'est mieux pour tout le monde", a ajouté Philippe Close, l'échevin du Tourisme de la Ville de Bruxelles, qui constate que les chiffres en la matière se rapprochent progressivement de ceux de 2015, alors que plus de 35.000 emplois dépendent directement du tourisme dans la capitale.

Lancée discrètement mercredi, la formule, qui sera valable jusqu'en décembre, a déjà convaincu une cinquantaine de touristes. "Le but est d'attirer ceux qui n'auraient sinon jamais planifié de venir à Bruxelles", a conclu Bernard Gustin.

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