La lutte se poursuit entre les lamaneurs et Ben Weyts

Les lamaneurs du syndicat socialiste ACOD (équivalent CGSP) veulent durcir le ton dans leurs actions de protestation contre la réforme proposée par le ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts (N-VA). Ils envisagent des arrêts de travail durant des périodes définies, a indiqué vendredi le secrétaire adjoint Eddy Hendryckx.

Le ministre Ben Weyts (N-VA) planche sur une réforme en matière de pilotage de bateaux dans les ports. Selon ce plan, les personnes chargées des opérations d'amarrage ou d'appareillage des navires, appelées lamaneurs, doivent travailler de manière plus efficace. L’une des idées est de laisser les lamaneurs piloter sur plusieurs trajets. Proposition à laquelle l’Association professionnelle des lamaneurs s’est opposée.

Après une courte action, le ministre flamand de la Mobilité a proposé de reporter cette demande à après 2019 et d’augmenter le nombre de lamaneurs. Cette proposition n’était cependant pas suffisante au goût des lamaneurs membres de l’ACOD, soit la majorité d’entre eux.

Ils ont adopté vendredi la planification de nouvelles actions, après avoir mené une grève du zèle pendant laquelle les travailleurs participant ont maximisé leur temps de pause. Cette initiative a entrainé des ralentissements importants dans le trafic par voie d'eau. Le pic de 30 bateaux en attente a d’ailleurs été atteint. L’ACOD a annoncé la fin des arrêts de travail ce samedi à 14 heures qui laisseront place à des actions de zèle.

Le ton se durcit

Selon Eddy Hendryckx, secrétaire adjoint de l’ACOD, ses membres veulent désormais encore durcir le ton. "Nous ne voulons pas aller trop dans le détail", indique-t-il, tout en évoquant des actions de grève perlée très ciblées, répétitives. "Cela ne durera pas pendant des jours, sans interruption". Sans lâcher le mot "grève", il évoque bien des arrêts de travail.

D'après le syndicaliste, les actions pourraient se poursuivre jusqu'à ce que le ministre Ben Weyts soit disposé à s'entretenir avec les travailleurs. Le ministre N-VA avait indiqué entre-temps qu'il estimait que les revendications de l'ACOD concernaient des matières fédérales.

"Nous voulons au moins que le ministre défende explicitement nos demandes au niveau fédéral, comme l’a fait la ministre Crevits pour l’enseignement", réplique Eddy Hendryckx. "Nous ne suspendons pas les actions dans l’attente du rendez-vous (…) La frustration de certains travailleurs est telle que ce n’est pas envisageable."

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