Les budgets des pouvoirs locaux sont en équilibre

L’étude annuelle de la banque Belfius, consacrée aux finances locales, indique que les pouvoirs locaux belges ont réussi en 2016, via un éventail de mesures et en maintenant néanmoins une ambition d’investissement soutenue, à présenter des budgets en équilibre. Ensemble, ils présentent un budget de 33,9 milliards d’euros. Ce qui correspond à 3.029 euros par habitant.

Les pouvoirs locaux - qui sont composés des communes, des centres publics d’aide sociale (CPAS), des provinces, mais aussi des zones de police et des zones de secours - affichent un budget agrégé de 33,9 milliards d'euros, soit 3.029 euros par habitant.

"Les soldes budgétaires sont globalement préservés, avec un excédent de 321 millions d'euros à l'exercice global pour les communes wallonnes, un boni de 106 millions d'euros pour les communes bruxelloises et une marge d'autofinancement de 276 millions d'euros pour les communes du nord du pays", ont précisé les responsables de Belfius, lundi, à l'occasion de la présentation de leur étude.

Elle indique une hausse "extrêmement modérée" des dépenses d'exploitation (personnel, fonctionnement...) qui atteignent 27,4 milliards d'euros (+1,1%), tandis que les dépenses d'investissement s'établissent à 6,6 milliards d'euros (+8,7%). "Contrairement aux dernières années, le volume des projets d'investissement, qui était historiquement faible dans certaines régions, est en progression de 8,7% au niveau national", ont souligné les responsables de la banque.

La situation des communes s’améliore

Parallèlement, les recettes d'exploitation ont progressé "modérément" pour atteindre 28,6 milliards d'euros (+1,9%), dont 10 milliards sont liés à la fiscalité locale (communes et provinces).

"Globalement, les budgets sont en équilibre et la situation des communes s'améliore. Mais les défis politiques et sociétaux, qui auront un impact important sur la gestion financière des pouvoirs locaux, sont toujours présents et continueront à influencer les finances locales. Tendre vers l'équilibre budgétaire reste donc un exercice difficile", a conclu Geert Gielens, économiste en chef de Belfius.

Il pointe notamment la réforme des pensions du personnel statutaire, les charges croissantes en matière d'aide sociale et de sécurité, le vieillissement de la population ou encore les conséquences du tax shift qui, selon les estimations, fera perdre aux pouvoirs locaux entre 8 et 10% de recettes à l'horizon 2020.

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