La FEB veut pouvoir licencier plus facilement les élus syndicaux

La Fédération des entreprises de Belgique (FEB) souhaite réduire le nombre de candidats ou élus syndicaux ainsi que la durée de la protection contre le licenciement, rapporte Le Soir vendredi.

La FEB estime que la protection contre le licenciement pour les candidats ou élus syndicaux est trop élevée, et bénéficie à trop de travailleurs. "Il y a des effets pervers, des travailleurs qui se sentent intouchables. C'est une minorité, mais ça existe", observe Bart Buysse, le directeur général de la fédération.

La FEB souhaite aussi réduire la durée de la protection et propose un système de licenciement pour dysfonctionnement, actuellement possible pour motif grave ou raison économique. "La personne qui ne fait pas le travail convenu ne peut être licenciée, ou alors moyennant une procédure lourde et des indemnités coûteuses", déplore la conseillère emploi et sécurité sociale de la FEB, Annick Hellebuyck.

Aux yeux du directeur-général de la FEB, Bart Buysse (photo), ces nouvelles conditions "ne doivent pas exercer de pression sur la paix sociale". "Nous constatons que la protection des candidats ou des représentants syndicaux est bien plus limitée à l’étranger, et que le dialogue social s’y déroule tout aussi bien et de manière tout aussi efficace", souligne-t-il.

Pour le président des socialistes flamands John Crombez, la proposition de la FEB est dépassée. "Des études ont démontré que les économies tournent mieux dans les pays où les syndicats sont forts", a-t-il déclaré au micro de Radio1 (VRT).

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