Des labels énergétiques d’électroménagers peu fiables

Le ministre fédéral des Consommateurs, Kris Peeters (CD&V), promet des contrôles renforcés sur les informations données par les fabricants. Une enquête réalisée par le service public fédéral Economie révèle en effet que 60% des labels énergétiques d’appareils électroménagers ne sont pas fidèles à la réalité. Ces chiffres sont mentionnés ce vendredi dans le quotidien Het Laatste Nieuws.

Entre 2009 et 2014, le service public fédéral Economie a contrôlé une centaine de labels énergétiques apposés sur des appareils électriques et électroménagers. Seuls 41% de ces labels correspondaient à la réalité. Les fabricants dont les labels n’étaient pas fiables avaient le plus souvent mentionné un niveau énergétique "erroné". Ce qui a eu pour conséquence que les appareils ont consommé plus d’électricité que ne le laissait prévoir leur label.

Le problème est que les producteurs testent eux-mêmes la consommation en électricité de leurs appareils, explique Chantal Depauw de l’Inspection économique dans les pages de Het Laatste Nieuws. "Nous devons vérifier que tout a été décrit conformément à la réalité, mais cela ne se passe pas souvent. L’Inspection a trop peu de temps, de personnel et de moyens pour étudier à la loupe tous les appareils qui se trouvent sur le marché".

Le parlementaire Kristof Calvo (Groen) réclame que le label énergétique des appareils soit décerné par des experts indépendants. "Le ministre des Consommateurs, Kris Peeters, doit le réclamer, également au niveau européen. Et puis des tests plus sévères sont nécessaires".

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"Le consommateur ne peut plus être induit en erreur"

Sur les ondes de Radio 2 (VRT), le ministre Kris Peeters (photo) déclarait ce vendredi qu’il n’était pas question pour l’instant d’engager des experts indépendants. "La question est de savoir comment réaliser cela dans la pratique. Les coûts supplémentaires pour le travail de l’expert seront facturés au consommateur".

La nouvelle du manque de fiabilité de 60% des labels énergétiques survient peu de temps après la découverte de la fraude avec les moteurs au diesel de véhicules du groupe allemand Volkswagen. "Le consommateur ne peut plus être induit en erreur. L’information qui est donnée doit être honnête et transparente", estime Kris Peeters tout en promettant une amélioration.

"La Commission européenne a introduit des améliorations dans ce domaine en juillet dernier, pour contrecarrer les failles de la règlementation actuelle". Mais les fabricants restent actuellement responsables pour les tests et la labellisation."Nous allons vérifier de plus près que les fabricants divulguent une information correcte. Le consommateur peut être certain que nous prenons cette affaire très au sérieux", concluait Kris Peeters.

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